S'abonner
Constructeurs

Luca de Meo, président de l'ACEA, souhaite un choc réglementaire en Europe

Publié le 29 février 2024

Par Catherine Leroy
2 min de lecture
Le président de l'ACEA n'a pas l'intention de contester la décision européenne d'interdire la vente des véhicules thermiques en 2035. Néanmoins, Luca de Meo souhaite un "choc réglementaire" pour atteindre le zéro émission.
Luca de Meo, président de l'ACEA, est convaincu qu’il faut aller vers des modèles de véhicules plus petits et plus étroits pour les zones urbaines. ©Le Journal de l'Automobile
Luca de Meo, président de l'ACEA, est convaincu qu’il faut aller vers des modèles de véhicules plus petits et plus étroits pour les zones urbaines. ©Le Journal de l'Automobile

Stop à l'accumulation de nouvelles règles communautaires : c'est en substance le leitmotiv du président de l'association des constructeurs automobiles européens (ACEA) lors d'un échange avec la presse qui s'est déroulé lundi 26 février 2024 dans le cadre du salon de Genève.

 

Accompagné de Tommaso Pardi, économiste et chercheur au CNRS, le président de l'Acea, Luca de Meo, n'a pas l'intention de combattre la décision européenne de n'autoriser que la vente de véhicules zéro émission à partir de 2035.

 

"Qu'allons-nous faire des milliards d'euros investis dans cette transition écologique si nous faisons machine arrière", a-t-il fait remarquer lors de cet échange auquel Le Journal de l'Automobile a assisté. "En tant que chefs d'entreprise, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre nos sociétés en conformité. Nous sommes là pour faire avancer les choses, pour pousser l'Europe à être innovante, et l'électrification est l'un des domaines d'innovation en matière de transport. Il n'est pas question pour l'industrie de recommander un retour à la case départ, car cela n'a pas de sens et c'est mauvais pour l'environnement."

 

Une multitude de normes entravantes

 

Pour autant, toutes les conditions ne sont pas réunies pour que l'industrie automobile européenne puissent répondre à cet engagement sans risque de casse de la chaîne de valeur. Avec un risque financier pour le budget européen dont 25 % de la fiscalité dépend de la mobilité, soit près de 400 milliards d'euros.

 

Pour le président de l'ACEA, sans choc réglementaire, l’objectif de ne plus vendre que des véhicules zéro émission en 2035 ne sera pas atteint. Ce dernier entend notamment un allègement des normes imposées à l'industrie européenne, citant l'arrivée de huit à dix nouvelles règles par an d'ici 2030.

 

Pour que les voitures électriques soient plus légères, moins gourmandes en batteries et plus accessibles en prix, Luca de Meo préconise d’alléger certaines normes qui imposent de rajouter des équipements. "Une voiture électrique, qui roule à 30 kilomètres heure en ville doit-elle avoir les mêmes contraintes qu’une voiture thermique ?", interroge-t-il, convaincu qu’il faut aller vers des modèles plus petits et plus étroits pour les zones urbaines et donc relancer le débat sur la petite voiture populaire.

 

En revanche, l'ACEA donne rendez-vous en 2026, pour la clause de revoyure, pour une révision intermédiaire "solide et significative de la réglementation sur le CO2".

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle