Les parkings des ports européens submergés par les véhicules chinois

Alors que le salon automobile de Pékin, en Chine, attire tous les regards du secteur automobile, de l’autre côté du continent, en Belgique, des parkings entiers sont submergés par les véhicules électriques chinois. Un article du Monde du 27 avril 2024 met en lumière le débarquement massif des véhicules électriques en provenance de l’empire du Milieu.

En particulier à Calloo, à proximité d’Anvers et à Zeebruges, outre-Quiévrain, où les parkings sont capables d’accueillir environ 130 000 véhicules. Mais d’après les médias, ces derniers seraient pleins à craquer de véhicules électriques chinois.

A lire aussi : Salon de Pékin : la puissance de feu des constructeurs chinois

La Chine cible l'Europe pour ses exportations

D’après Le Monde, les différentes marques chinoises, de BYD à MG en passant par Nio ont exporté plus de 4,1 millions de voitures en 2023, en croissance de 58 %. Des chiffres qui donnent le tournis. Le port d’Anvers-Bruges s’attend encore à recevoir entre 600 000 et un million de véhicules.

Les chiffres de la Commission européenne relèvent en moyenne 44 460 importations de véhicules chinois entre octobre 2023 et janvier 2024, tandis qu’entre octobre 2022 et septembre 2023, 39 977 unités ont été importées.

Un phénomène qui ne se cantonne pas qu’aux ports belges

Il y a trois semaines, le Financial Times avait déjà constaté un engorgement dans les parkings des principaux ports en Europe. Ces derniers seraient utilisés comme des dépôts et certains véhicules chinois auraient stagné plus de 18 mois. D’après le journal britannique, des embouteillages de véhicules seraient constatés dans les principaux ports automobiles européens, notamment en Allemagne, en Angleterre et aux Pays-Bas.

A lire aussi : Nio : malgré les pertes, le constructeur chinois garde l'Europe dans son viseur

Une observation qui survient alors que chaque pays membre de l’Union européenne recense le nombre de véhicules électriques chinois importés sur leur sol. Une procédure qui s’ancre dans le cadre de l’enquête sur de potentielles subventions du gouvernement chinois dans son industrie automobile. Si l'enquête porte ses fruits, une augmentation des taxes douanières pourrait être appliquée aux véhicules chinois.