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Constructeurs

Les constructeurs sont en avance sur le CO2

Publié le 5 juin 2015

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Les nouveaux VP commercialisés l’an dernier en Europe rejetaient en moyenne 123,4 g de CO2/km, soit 6,6 g de moins que l’objectif voulu par les autorités européennes à l’horizon 2015.
L’an dernier, 17 des 28 Etats membres affichaient un taux de rejet moyen inférieur à 130 grammes de CO2/km.

Les constructeurs ont déjà atteint l’objectif de l’Union européenne de voir tous les VN vendus sur le Vieux Continent émettre en moyenne 130 g de CO2/km en 2015. En effet, d’après l’Agence européenne de l’environnement, les nouveaux véhicules commercialisés l’an dernier en Europe rejetaient en moyenne 123,4 g de CO2/km. Et tous les pays ou presque y ont contribué ! Sur l’exercice écoulé, 17 des 28 Etats membres ont affiché des taux de rejets moyens inférieurs à 130 g de CO2/km, les pays les moins émetteurs de CO2 par véhicule vendu regroupant les Pays-Bas (107 g), la Grèce (108 g) et le Portugal (109 g), les plus mauvais “élèves” étant à rechercher du côté de l’Estonie (141 g), de la Lettonie (140 g) et de la Bulgarie (136 g). La France fait quant à elle partie des meilleurs (114,2 g). Et nombre de ces résultats ont été obtenus grâce au Diesel !
Diesel et VE

L’étude de l’Agence européenne de l’environnement met aussi en exergue le fait que les pays où les VN émettent en moyenne le moins de CO2 sont bien souvent ceux où les ventes s’effectuent en majorité avec des modèles dotés de blocs Diesel. Les VN vendus l’an dernier en France, en Espagne, au Portugal et en Grèce affichaient ainsi des taux de rejets moyens de respectivement 114,2 g, 118,5 g, 118,8 g et 108,2 g de CO2/km. Or, dans tous ces pays, la part du Diesel dans les ventes a largement dépassé les 50 % en 2014 (64 % en France et en Grèce, 66 % en Espagne et 71 % au Portugal). “Les véhicules électriques n’ont contribué pour leur part qu’à 0,3 % des immatriculations comptabilisées l’an dernier sur le Vieux Continent”, souligne par ailleurs l’Agence européenne de l’environnement. L’Europe a enregistré l’an dernier la mise sur le marché de quelque 38 000 VE, un marché en hausse de 57 % sur 2013 et auquel a surtout contribué la France (plus de 10 700 VE), l’Allemagne (environ 8 500 VE) et le Royaume-Uni (environ 6 700 VE). Il n’empêche. Les autorités européennes ne doivent pas forcément s’attendre à ce que les prochaines années soient forcément marquées par de nouvelles baisses significatives du taux de rejets moyen des VN en Europe.

“Grâce aux efforts des constructeurs et aux milliards d’euros investis par ces derniers en R&D, les véhicules européens répondent désormais aux standards environnementaux les plus élevés au monde”, souligne Erik Jonnaert, le secrétaire général de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (Acea). Et pour aller plus loin, ce sera un peu plus difficile. Le responsable estime aussi que les plus gros efforts ont déjà été faits et qu’une réduction supplémentaire ne pourra désormais être enregistrée que par un développement du marché des véhicules hybrides et des VE. “Les gouvernements européens vont [donc] devoir augmenter leur soutien à ce type de véhicules pour augmenter leurs ventes”, relève ici Erik Jonnaert.

 

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