Le véhicule du mois : la Peugeot 508 SW
L'heure est aux choses sérieuses pour la marque au lion. Après l'accueil chaleureux fait à la berline, à l'automne 2018, la déclinaison break de la 508 doit effectuer ses premiers tours de roues aux mains des clients, à la fin de ce mois d'avril 2019. Le modèle a une importance majeure dans les rangs de marque au lion. Au 23 novembre 2018, soit quelques semaines après la fermeture des portes du Mondial de Paris, 6 000 commandes avaient déjà été passées à travers l'Europe, selon les chiffres communqués par Peugeot. Un volume dont les clients professionnels représentaient 60 % des ventes.
Avec l'entrée en compétition de la version SW, la Peugeot 508 doit accélérer le rythme. Faut-il rappeler que la carrosserie break s'octroie 50 % des immatriculations de familiales en France et même jusqu'à 60 % en Europe. A en croire les chiffres obtenus par le Journal de l'Automobile, le 19 avril 2019, Peugeot totalisait un peu moins de 20 000 commandes, dont 20 % de 508 SW. Le tout sur simples photos, si on peut dire, puisque les premiers exemplaires du break ne seront physiquement présents en point de vente que dans une poignée de jours.
Priorité à l'Allemagne
Le marché français représente une base solide où la précédente 508 SW y a souvent dépassé les 10 000 immatriculations, mais Peugeot souhaite que son nouveau vaisseau amiral parte à la conquête du marché allemand. Il absorbe en effet 40 % du volume des breaks du segment M2 en Europe, devant le Royaume-Uni, la Suède, l’Italie et la France. Pour séduire, la recette du constructeur est la même que pour la berline. Sochaux a voulu un break de caractère et non plus un break de charge même si, bien sûr, le coffre reste important en proposant de 530 à 1 780 litres. La preuve en technique puisque le constructeur n’a quasiment pas modifié les trains roulants et notamment celui arrière souvent taré différemment pour les breaks.
Cette nouvelle architecture, qui fait grimper le poids de 35 à 40 kg, offre, peut-être, un style encore plus réussi, mais aussi une habitabilité supérieure aux places de derrière, grâce à une garde au toit légèrement amplifiée. Pour le reste, la 508 SW reprend tout de la berline, de l’i-Cockpit, qui équipe déjà plus de 5 millions de Peugeot, aux onze systèmes d'aide avancée à la conduite (Adas) qui comprennent notamment la vision de nuit.
Des qualités intrinsèques qui semblent reconnues par les coteurs européens qui ont attribué à ce break des valeurs résiduelles (diesel, 36 mois, 90 000 km) supérieures de 3 à 5 points à celles d’une VW Passat. Un bon point que la politique commerciale de la marque viendra ensuite conforter ou dégrader.
S'en suivra la PHEV
Sous le capot, au lancement, les atouts se nomment PureTech avec des blocs essence offrant 160 et 225 ch (123 et 130 g/km). Les blocs HDI, qui devraient encore dominer les ventes, seront disponibles en trois niveaux de puissance avec 130, 160 et 180 ch (de 98 à 124 g/km). La boîte EAT8 fait également partie de la dotation.
Le BlueHDI 130 EAT8 avec ses 98 g/km devrait être le best-seller dans les entreprises. Pour afficher des émissions encore plus basses, il faudra attendre la fin de l’année 2019 et l’arrivée de la 508 hybride rechargeable. Associant un bloc PureTech 180 et un moteur électrique de 110 ch, la puissance cumulée sera de 225 ch. Mais le plus important sera une autonomie électrique de 40 km, grâce à une batterie de 11,8 kWh qui permettra de limiter les émissions de CO2 à moins de 49 g/km. Une hybridation indispensable dans l’optique du respect des normes européennes qui a eu raison d’une éventuelle version RXH. La 508 SW ne sera pas baroudeuse.
Etude des valeurs futures de : |
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508 SW BlueHDi 130 ch S&S EAT8 Allure : 38 200 euros |
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Mois |
KM |
Valeur vente (en %) |
Valeur vente (en euros) |
|
12 |
20 000 |
78,00 |
29 805 |
|
24 |
40 000 |
67,70 |
25 876 |
|
36 |
60 000 |
59,30 |
22 656 |
|
48 |
80 000 |
51,10 |
19 535 |
Source : Forecast Autovista -
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