Le nouveau Chrysler bientôt là
Tous avaient promis un passage éclair sous le régime de protection du Chapitre 11. Et ce fut le cas. Enfin presque, car bien que le tribunal de New York ait approuvé la cession des actifs du "vieux" Chrysler à une nouvelle entité dont Fiat détient 20 %, un fonds de pension de l'Etat de l'Indiana, détenteur de 42 millions de dollars d'obligations, en appelle à la Cour Suprême américaine. Selon toute vraisemblance cette procédure ne devrait toutefois pas remettre en cause le processus engagé.
Le nouveau Chrysler sera donc détenu à 20 % par Fiat (avec la possibilité de grimper à 35 % dans les années à venir), à 68 % par un fonds géré par le syndicat UAW et enfin à 12 % par les états américain et canadien. Le Président américain s'est félicité de cette "seconde chance" offerte à Chrysler qui est également, pour lui, synonyme de dizaines de milliers d'emplois sauvés.
Tout doit être signé avant le 15 juin
Pour Sergio Marchionne, patron de Fiat qui devrait bientôt devenir l'opérationnel de Chrysler, il est nécessaire "que l'entreprise redémarre dès qu'elle sera libérée" du régime de protection judiciaire. Il a également précisé que sa volonté n'était pas de transformer Chrysler en une entreprise italienne, "nous devons garder cette organisation au diapason des exigences de son propre marché." Le travail technique, notamment la mise en place des synergies découlant de l'utilisation par Chrysler de plates-formes et de mécaniques Fiat va pouvoir débuter. Tout comme le travail sur les réseaux de distribution qui devraient notamment permettre d'élargir l'horizon du groupe Chrysler, mais aussi, d'asseoir le retour du groupe italien sur le marché américain. Toutefois, il demeure un risque, peu probable, que l'affaire capote car Fiat dispose d'une option lui permettant de se retirer du projet si rien n'est bouclé avant le 15 juin.
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