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Constructeurs

Le déficit automobile atteint 4 milliards d'euros

Publié le 18 juillet 2016

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
La balance commerciale du secteur automobile reste dans le rouge, selon les données officielles des services de Douanes françaises. Les indicateurs tendent à faire de 2016 la dixième année successive de déficit.
La balance commerciale du secteur automobile reste dans le rouge, selon les données officielles des services de Douanes françaises. Les indicateurs tendent à faire de 2016 la dixième année successive de déficit.

A défaut d'afficher un excédent, la France ne retrouve même pas un équilibre. Plus surprenant encore, la relocalisation des groupes Renault et PSA ne parvient pas à endiguer l'effet de déficit. Celui-ci atteint 4 milliards d'euros au terme des cinq premiers mois de l'année 2016, contre 2,5 milliards d'euros il y a un an, comme le rapporte nos confrères des Echos, qui publient les rapports des Douanes françaises dans leur édition du 18 juillet.

Dans la lignée du déficit record de 7,7 milliards d'euros en 2015, pourrait donc s'en suivre une dixième année de déficit d'affilée, anticipe le département des statistiques et des études des Douanes françaises. Depuis 2006 et les 3,8 milliards de bénéfices, la France a toujours affiché un bilan dans le rouge.

"Les exportations de véhicules  demeurent atones, tandis que  celles  de  pièces et  équipements se tassent, vers  l’Allemagne essentiellement, peut-on lire dans le bilan des Douanes, communiqué sur leur site Internet. Vers l’UE, les livraisons d’automobiles sont fermes  vers le Royaume-Uni (après  leur recul d’avril) et le  Portugal, mais s’effritent par ailleurs. Hors UE, la relance des livraisons à l’Algérie se confirme, la fermeté des  ventes au Japon  ne se dément pas et les ventes connaissent une poussée vers la  Russie. En revanche, les exportations refluent vers l'Australie, la  Chine et la Turquie."   

Les équipements sous surveillance

Pourtant, les engagements de Renault et PSA, ainsi que les montées en cadences de Toyota et le renouvellement de Smart, ont permis aux exportations de VN de bondir de 12,2%, en 2015, à 27,9 milliards d'euros. Mais, l'armada allemande (qui produit 29% des VN commercialisés), l'Espagne (20%) l'Italie et le Royaume-Uni (tous deux à 7%) ou encore les pays de l'Est opposent une farouche concurrence sur des segments de surcroît plus prisés. Dès lors, les exportations automobiles françaises ont pesé 6,3% des exportations industrielles en 2015, contre 8,7% avant la crise, comme le rappelle les Echos.  

Selon le même rapport des Douanes, la balance commerciale des équipements automobiles, qui s'établissait à 700 millions de gain au terme de l'année 2015, connaît un déficit de 100 millions d’euros sur les cinq premiers mois de 2016. Un phénomène à surveiller de près puisque le secteur était jusqu'à présent un contributeur invariablement positif au commerce extérieur français. Pour mémoire, en 2010, le secteur délivrait encore un excédent record de 3,1 milliards d’euros.    

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