L’AdBlue dans le viseur d’UFC-Que Choisir
L'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a annoncé, mercredi 12 juillet 2023, qu’elle allait saisir la Direction générale de la concurrence, de la consommation et la répression des fraudes (DGCCRF) concernant les nombreuses défaillances liées au système antipollution AdBlue.
"Alors que les pannes liées au système d'AdBlue sont connues de longue date des constructeurs, ceux-ci ont préféré fermer les yeux et continuer de vendre ces véhicules défaillants", déplore l’association.
Utilisé pour les voitures depuis une dizaine d'années, l'AdBlue est produit à base d'urée. Il permet d'éliminer une grande partie des émissions nocives d'oxyde d'azote (NOx) des gaz d'échappement des voitures à moteur diesel.
Plus de 1 700 conducteurs ont alerté l'UFC-Que Choisir après avoir reçu des messages comme "défaut antipollution" ou "démarrage impossible dans XXX km" sur les tableaux de bord de leurs véhicules, les obligeant à se rendre chez un garagiste.
Selon l'association, la plupart des marques automobiles sont concernées, même si la majorité des défaillances observées proviennent de véhicules Peugeot et Citroën.
Un reste à charge de 1 000 euros
Les défaillances rapportées à l'UFC-Que Choisir ont entraîné un reste à charge pour plus de 91 % des consommateurs, d'un montant moyen tutoyant les 1 000 euros. "La réparation n'est pas toujours concluante", ajoute l’association.
Cette dernière, qui a par ailleurs alerté la Commission européenne via le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), souhaite "qu'une enquête à l'échelle européenne soit lancée sur les pratiques des constructeurs autour de l’AdBlue".
En outre, elle préconise "d'imposer aux constructeurs de remédier aux défaillances liées à l'AdBlue" et que ces derniers prennent en charge les coûts de réparation, y compris pour les conducteurs ayant eu une panne par le passé. (Avec AFP)
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.