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Constructeurs

La Fiat est morte. Vive les Fiat !

Publié le 24 septembre 2010

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Comme annoncé en avril dernier, l'assemblée générale des actionnaires a validé la vision stratégique de Sergio Marchionne conduisant à la scission du groupe en deux entités distinctes plus fortes pour assurer leur avenir."Les...
...deux groupes qui sortiront de la scission auront une plus grande liberté d'action, notamment dans le cas où se présenterait la possibilité de nouer des alliances" a rappelé John Elkann, le président de Fiat, qui a également parlé d'un jour "historique". Pour l'héritier de l'empire Agnelli, cette opération de scission va permettre "à notre entreprise de commencer un nouveau chapitre de son histoire" et "de résoudre une des questions stratégiques qui (…) a été une épine dans le flanc de Fiat." Sergio Marchionne étant bien entendu dans cette même veine historique.

Cette scission donnera naissance à une Fiat seulement "automobiles" (juridiquement la Fiat actuelle mais avec un périmètre restreint), regroupant les marques Fiat, Lancia, Alfa, Ferrari, Maserati et FPT, puis Fiat Industrial qui regroupera, elle, les activités d'Iveco (camion, bus) de CNH (engins agricoles et de construction) ainsi que les moteurs d'engins et de bateaux.

Tout ceci sera effectif le 1er janvier 2011. En fait, le 3 janvier pour être précis, puisque la nouvelle entité Fiat Industrial fera son entrée à la bourse de Milan le 3 janvier prochain. Chaque actionnaire de Fiat recevra une action de Fiat Industrial. La famille Agnelli détiendra donc 30,4 % des deux groupes.
Pour Sergio Marchionne, conserver des activités aussi différentes dans un même groupe "n'avait plus de raison d'être" car pour lui le redressement de Fiat est achevé et la branche automobile n'a "plus besoin de béquilles" depuis le partenariat avec Chrysler. "C'est un très beau jour pour la branche automobile qui pourra choisir son destin sans se préoccuper des conséquences pour les autres activités et aura la totale liberté d'évoluer avec qui elle veut" a-t-il poursuivi. On pense évidemment à la montée en puissance de Fiat dans Chrysler, dont l'Italien détient aujourd'hui 20 %, mais il faut aussi regarder vers l'Asie, zone incontournable aujourd'hui et dans l'avenir.

Ces deux nouveaux groupes à peine créés ont déjà des objectifs ambitieux. Ainsi, Fiat qui devrait réaliser un CA de 32 milliards d'euros en 2010, vise un doublement à 64 milliards en 2014 alors que Fiat Industrial, qui devrait afficher 19 milliards de CA en 2010, vise les 29 milliards à la même date.

Photo : John Elkann, président de Fiat.

 

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