La crise ukrainienne oblige Renault à mettre à l'arrêt ses usines
Renault va mettre à l'arrêt ses usines de Batilly (Meurthe-et-Moselle) et Cléon (Seine-Maritime), faute de puces électroniques mais aussi de pièces venant d'Ukraine. L'usine de Batilly, dont les 2 700 salariés construisent le fourgon Renault Master, va être arrêtée une semaine à partir du lundi 21 mars. Celle de Cléon (3 300 salariés), qui fabrique des moteurs et boîtes de vitesse, devrait fermer pendant trois jours en fin de semaine faute de véhicules à équiper. Les salariés seront au chômage partiel.
"Ce sont les pénuries habituelles, aggravées par le conflit en Ukraine", a indiqué William Audoux, du syndicat CGT à Cléon. La pénurie de puces électroniques, produites principalement en Asie, freine l'industrie automobile depuis le début de l'année 2021.
Mais l'arrêt de la fabrication des Master à Batilly est aussi lié au manque d'un module de lève-vitres produit par le sous-traitant allemand Kostal près de Kiev en Ukraine, que l'on trouve aussi sur les Renault Trafic produits à Sandouville (Seine-Maritime), selon un des délégués centraux de la CFDT chez Renault, Lionel Langlais. "Un autre sous-traitant serait prêt à prendre la relève", a-t-il précisé, d'autant plus que les carnets de commande sont pleins et que l'usine a annoncé l'embauche de 50 personnes en CDI.
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Pour rappel, Renault est surtout exposé au conflit ukrainien via son investissement dans le groupe AvtoVAZ, numéro un du marché russe, dont les usines sont à l'arrêt en raison d'une pénurie de composants importés, liée aux sanctions occidentales contre la Russie.
D'autres constructeurs comme Volkswagen, BMW ou Stellantis ont également suspendu leurs usines au cours des dernières semaines à cause de la pénurie de semi-conducteurs ou de pièces en provenance d'Ukraine (avec AFP).
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