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Constructeurs

Igor Dumas, Opel : "Nous sommes au rendez-vous de rentabilité fixé avec le réseau pour 2022"

Publié le 10 janvier 2023

Par Catherine Leroy
5 min de lecture
Pour le directeur de la marque Opel en France, les résultats de l'année 2022 sont encourageants sur le marché français. Igor Dumas, qui espère moins de contraintes dans la production et la logistique cette année, avance une rentabilité en hausse pour le réseau.
Igor Dumas, directeur d'Opel France. (Crédit photo Opel)

Avec 36 052 immatriculations de VP neufs, la marque Opel en France se satisfait des résultats obtenus en 2022. Certes, le volume diminue de 3,6 % par rapport à l'année précédente, mais cela reste respectable sur un marché global qui s'est contracté de 7,8 % dans le même temps.

 

"Depuis bientôt deux ans que je suis arrivé à la tête de la marque en France, mon ambition était d'inverser la tendance et de repartir de l'avant. Le fait que notre volume baisse moins que le marché global montre que nous sommes en phase avec ce plan. D'autant qu'au-delà des livraisons, les chiffres de nos commandes sont bons", explique Igor Dumas, directeur d'Opel France. Alors que le niveau national des commandes, toutes marques confondues, s'affiche en baisse de 6,7 % en VP et -17,5 % en VUL, celui d'Opel progresse de 4 %, avec près de 4 à 5 mois de vente en attente de livraison.

 

Comme l'ensemble du marché, Opel a souffert des pénuries de semi-conducteurs qui ont affecté la production automobile, mais aussi de la crise logistique. "Plusieurs phénomènes se déroulés en parallèle et sont venus perturber notre progression. Notre visibilité sur les volumes de production s'améliore et nous espérons également que notre logistique suivra également le même chemin", poursuit Igor Dumas.

 

Parmi les modèles les plus impactés par la baisse de production figurent d'une manière générale, il y a les électriques et les hybrides. Ainsi, le portefeuille de commandes de véhicules électriques et hybrides rechargeables non livrés a augmenté de 15 points pour atteindre 26% du total. La nouvelle Astra et le Grandland ont particulièrement été pénalisés par ce problème.

 

Pour autant, pour Igor Dumas, réfute l'idée que le marché français ait été "moins bien servis" que les autres pays européens et notamment l'Allemagne, marché domestique de la marque ou encore que Peugeot : "nous n'avons pas de problèmes d'allocation. La France est un pays stratégique pour Opel. Quant au fait que Peugeot soit privilégié dans l'attribution de la production, je rappelle que ce sont avant tout les directeurs de marque en Europe qui déterminent le volume annuel et le répartissent ensuite selon les pays." Ainsi la baisse des ventes aux particuliers sur 2022 (12 828 unités, en recul de 15,4%), trouve son explication dans la typologie des commandes de cette clientèle, très électrique.

 

Les ventes BtoB en fortes progression

 

Le segment des ventes aux professionnels est en revanche une grande source de satisfaction pour la marque qui s'appuie sur une hausse en véhicules particuliers de 35 % pour la clientèle des entreprises et de 62 % pour celle des loueurs longue durée et un gain de 0,7 points de part de marché cumulée. "Nous avons une gamme qui est une alternative intéressante pour les professionnels et des valeurs résiduelles qui se tiennent, d'autant que nous avons largement assaini nos canaux de ventes et pratiqué une réelle discipline dans les promotions de la gamme", avance le directeur d'Opel en France.

 

Lire aussi : Un potentiel énorme en BtoB

Un réseau qui redevient rentable

 

Pour le réseau, qui a particulièrement souffert  des problèmes de production et donc des livraisons, la marque avance cependant sa satisfaction : la rentabilité est à nouveau au rendez-vous. Après des pertes enregistrées en 2020 et 2021, les distributeurs devraient afficher une rentabilité moyenne de 0,2 % et même de 0,8% pour le top 75 (75 % des distributeurs les plus importants). Avec notamment un chiffre d'affaires unitaire en augmentation. "La marge brute sur le véhicule neuf s'établit à 735 euros, ce qui est un record et l'activité VO s'est nettement améliorée. Le réseau redevient rentable et nous sommes au rendez-vous fixé avec nos distributeurs", reconnaît Igor Dumas.

 

Lire aussi : Le top 10 des distributeurs Opel en 2021

 

En ce début d'année 2023, le réseau comprend 74 investisseurs qui ont signé 144 contrats pour 237 sites de distribution. la physionomie de celui-ci a nettement évolué depuis 2018, date de l'intégration d'Opel dans l'ex-PSA Group. De fait, 40 % du réseau a changé et si actuellement le top 20 des investisseurs détient 64 % des ventes, le mouvement de concentration toujours en cours devrait permettre à cette frange des distributeurs d'en commercialiser 75 % en 2025.  "La concentration se poursuit pour grandir avec nos meilleurs opérateurs. Nous réalisons déjà 72 % de nos volumes avec des groupes qui distribuent une autre marque du groupe Stellantis. Nous avons un multimarquisme qui s'instaure, ce qui permet de faire baisser les frais de structure. Mais ce n'est pas un objectif en soi. Notre objectif est la performance ", déclare Igor Dumas.

 

En 2023, la marque espère tourner le dos à la crise de la production et logistique, avec une la gamme entièrement renouvelée (la Corsa bénéficiera d'un restylage pour 2024). En revanche, l'Astra et le Mokka vont pouvoir profiter d'une nouvelle motorisation électrique avec une autonomie de batterie de 400 km. Une année charnière avant le passage à une électrification complète pour toute la gamme y compris pour le Mokka et atteindre 100 % de ventes  électriques prévues en 2028.

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