GM lève le pied sur l'électrique

Le véhicule électrique avait déjà du mal à trouver sa place aux États-Unis, mais aujourd'hui avec l'administration Trump, l'électrique n'est plus une priorité, comme en témoigne la suppression, fin septembre 2025, d'un crédit d'impôt de 7 500 dollars pour l'achat d'un VE.
Logiquement, les constructeurs s'adaptent et le dernier en date est GM. En effet, l'américain vient de passer une provision de 1,6 milliard de dollars dans ses comptes du troisième trimestre, du fait du "réalignement" stratégique dans les véhicules électriques.
Cette charge est notamment constituée d'une dépréciation de 1,2 milliard et de 400 millions au titre de frais d'annulation et d'accords commerciaux.
Le numéro un du pays précise avoir pris cette décision "à la suite de récents changements de politiques de la part du gouvernement américain", et prévient que des charges supplémentaires pourraient être nécessaires dans les prochains mois.
Le taux d'adoption des VE ralentit
GM "a procédé à des investissements importants et à des engagements contractuels dans le développement des véhicules électriques pour aider la gamme du groupe à se conformer aux régulations qui devaient être de plus en plus drastiques en termes d'émissions (de gaz à effet de serre) et de consommation de carburant", explique le groupe.
Mais, du fait du rétropédalage politique, "nous nous attendons à ce que le taux d'adoption des véhicules électriques ralentisse", a-t-il poursuivi, précisant avoir dès lors "réévalué" ses capacités et ses infrastructures de production.
General Motors prévient également que son processus d'évaluation se poursuit, en particulier concernant sa production de batteries, et qu'il est "raisonnablement possible" que des charges additionnelles soient nécessaires à l'avenir.
GM n'est pas le premier à réduire la voilure sur l'électrique, Ford en avait déjà fait de même en août dernier. Quant à Stellantis, le prochain plan stratégique qu'Antonio Filosa doit présenter début 2026 devrait fixer un nouveau cap en la matière.
Même si la situation est particulière aux États-Unis, cette tendance à lever le pied sur l'électrique est aussi visible en Europe où de nombreux constructeurs ont revu à la baisse leurs objectifs électriques.
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