Fort rebond attendu par Ferrari en 2021

Si la Scuderia Ferrari a bu le calice jusqu'à la lie en Formule 1 durant la saison 2020, avec sa pire année depuis 1980 sur les circuits, le commerce se porte largement mieux, malgré une baisse des livraisons de 10 % imputable à la crise sanitaire. La marque a ainsi livré 9 119 véhicules dans le monde en 2020.

Le chiffre d'affaires annuel pour 2020 du constructeur a reculé de 8,1 % à 3,46 milliards d'euros, légèrement au-dessus de l'objectif qu'il s'était fixé en novembre 2020, a-t-il annoncé mardi 2 février dans un communiqué. Ce chiffre est également supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 3,45 milliards, selon le consensus du fournisseur d'informations financières Factset. Au quatrième trimestre, il a bondi de 58 % à 263 millions d'euros. Les livraisons aussi ont fortement repris au quatrième trimestre, signant une hausse de 13 % à 2 679 unités. Porté par ces ventes, le chiffre d'affaires s'est accru de 15 % à 1,07 milliard d'euros.

Ferrari a cherché ces dernières années à accroître progressivement sa production, tout en ayant à cœur de conserver la notion d'exclusivité. En 2010, il n'avait vendu par exemple que 6 573 véhicules. Mais la pandémie de coronavirus a contraint la prestigieuse marque au cheval cabré à suspendre sa production pendant sept semaines cette année. En 2021, Ferrari compte porter ses recettes à 4,3 milliards d'euros, à condition que ses activités de production ne soient pas de nouveau affectées par de nouvelles mesures de confinement. Le bénéfice net a diminué de 13 % à 609 millions d'euros en 2020, un chiffre là encore supérieur aux attentes des analystes.

L'Europe-Moyen-Orient-Afrique est resté le principal marché de Ferrari en 2020, avec 4 818 véhicules livrés sur l'année, soit une baisse de 2 %. Les livraisons ont plongé de 20 % sur le continent américain et de 45 % en région Chine-Hong Kong-Taïwan. Les revenus du constructeur provenant de la vente de voitures ont baissé de 4 % en 2020 et ceux liés à la sponsorisation et à la marque de 28 % en raison de la réduction des compétitions en Formule 1 et de la moindre fréquentation de ses magasins et musées. (avec AFP)