Ford négocie avec de possibles repreneurs pour son usine allemande de Saarlouis
Ford a indiqué être en "négociation" avec de potentiels repreneurs pour son usine allemande de Saarlouis, à la frontière française, un site à l'avenir incertain après la fin programmée de la Focus en 2025.
"Nous sommes actuellement en négociation avec des investisseurs", a déclaré vendredi 23 juin 2023 un porte-parole de Ford en Allemagne à l'AFP, après une rencontre la veille avec les syndicats.
Le projet discuté porte sur un potentiel de 2 500 emplois, a-t-il ajouté. "Nous travaillons à la conclusion d'un accord le plus rapidement possible", a assuré Ford.
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L'usine de Saarlouis (ouest) fabrique depuis 2010 les modèles Ford Focus, dont l'arrêt est programmé pour 2025. Jusqu'à maintenant, aucune information sur l'avenir du site après cette date n'avait été communiquée par l'entreprise américaine.
Le site emploie actuellement quelque 4 500 salariés et leur nombre devrait passer à 3 800 "en fin d'année" en raison d'un programme de départs volontaires, a indiqué un porte-parole du syndicat IG Metall à l'AFP.
BYD sur les rangs ?
"Deux investisseurs" sont intéressés, a précisé à l'AFP IG Metall. L'hypothèse d'un rachat par l'entreprise chinoise BYD, spécialisée dans les véhicules électriques, a été évoqué par la presse allemande.
Cette annonce intervient quelques mois après l'annonce du groupe en février d'un vaste plan de suppression de 3 800 postes en Europe au cours des trois prochaines années.
En Allemagne, où le constructeur est particulièrement présent, l'entreprise veut supprimer 1 700 emplois dans la R&D ainsi que 600 postes dans des fonctions administratives, particulièrement dans son usine de Cologne (ouest), la plus importante du pays.
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La stratégie de Ford est de réduire le nombre de modèles conçus pour l'Europe en se concentrant à l'avenir sur les véhicules électriques et sur ses ventes très profitables d'utilitaires.
Les sites européens de Ford employaient en début d'année 34 000 salariés, du Royaume-Uni à la Turquie, et ont déjà fait l'objet de plusieurs vagues de suppressions de postes et de fermetures, comme à Blanquefort dans le sud-ouest de la France. (avec AFP)
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