Fiat résigné à vendre la 500 électrique à perte
C'est sans doute un passage obligé, mais le véhicule électrique n'en finit plus de rendre sceptique Sergio Marchionne, le charismatique administrateur délégué de Fiat. S'il a confirmé que "la 500 électrique serait lancée au Etats-Unis en 2012", il a aussi souligné, dans la veine volontiers provocatrice qu'il affectionne, que "chaque vente engendrerait une perte de 10 000 dollars", soit bon an mal an 7 000 euros ! Selon lui, "la structure économique du véhicule électrique reste bancale et les conditions du business ne sont pas réunies". Dès lors, pourquoi le groupe lance-t-il la 500 ? Sans détours, Sergio Marchionne évoque les aides disponibles aux Etats-Unis et en filigrane, les négociations en cours entre Chrysler de le Département à l'Energie pour l'obtention d'un prêt de 3 milliards de dollars pour les recherches sur les énergies alternatives au sens large. Par ailleurs, la 500 permettra à ses yeux de capitaliser de l'expérience sur les offres hybrides à venir. "Début 2012, sur le Salon de Detroit, nous présenterons un modèle hybride de grandes dimensions, sur un segment où il est plus simple de justifier le surcoût". Interrogé sur ses divergences d'analyse avec Carlos Ghosn, Sergio Marchionne a expliqué que le cas de Renault était différent dans la mesure où la France produit majoritairement son électricité via le nucléaire, ce qui n'est ni le cas aux Etats-Unis ni en Italie. L'accident nucléaire au Japon peut-il porter un grand préjudice au développement du VE ? "Je ne suis pas aussi catégorique", répond Sergio Marchionne, avant de conclure : "Le véritable problème du VE est avant tout un problème de coûts. Si nous ne réussissons pas à résoudre cette équation, alors l'avenir du VE sera mis en doute".
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