Fiat-Chrysler : c’est fait !
"Ce jour est très particulier, non seulement pour Chrysler et ses collaborateurs, qui se sont investis sans relâche pendant un an dans l'incertitude de cette grande alliance, mais aussi pour l'industrie automobile elle-même, a déclaré Sergio Marchionne dans un communiqué commun. Depuis le début nous avons été inflexible sur le fait que cette alliance devait être un pas en avant constructif dans la résolution des difficultés impactant notre industrie. Nous sommes impatients de pouvoir établir un exemple de nouveau fonctionnement qui permette aux constructeurs automobiles de rentabiliser leur activité."
Le travail va donc pouvoir commencer. Et Sergio Marchionne, qui faut-il le rappeler connaît bien les mentalités Nord Américaine puisqu'il possède également la nationalité canadienne, a prévenu : "Nous avons l'intention, sur la base de la culture de l'innovation Chrysler et de la technologie et de l'expertise complémentaires de Fiat, d'étendre les gammes de produits Chrysler à la fois en Amérique du Nord et sur les marchés internationaux." Fiat va apporter, comme annoncé, ses plates-formes, ses technologies notamment moteurs mais aussi son réseau de distribution notamment en Amérique du Sud et en Russie. A l'inverse, Fiat pourra s'appuyer sur Chrysler pour orchestrer son retour aux Etats-Unis. La super star 500 devrait être du voyage mais surtout Alfa Romeo donc le retour aux US commençait à devenir l'une des arlésiennes de l'industrie auto.
Cependant, le nouveau P-dg de Chrysler Group reste lucide sur le chemin qu'il reste encore à parcourir : "Même si cela ne règle pas tous les problèmes auxquels doit faire face l'industrie automobile aujourd'hui, cette alliance, établie avec le soutien de l'Administration Obama, est un pas en avant significatif qui positionne Fiat et Chrysler parmi les leaders d'une nouvelle lignée de constructeurs mondiaux." Comme prévu Fiat détient donc 20 % du capital avec une possibilité de monter à 35 % si les objectifs notamment d'apports technologiques sont remplis. De la même manière le Veba (association gérant les dépenses de santé des retraités du syndicat UAW) obtient 55 % des parts et les Etats américain et canadien obtiennent respectivement 8 et 2 %. Les 15 % manquants étant ceux promis à Fiat. Le groupe italien pourra à l'issue de ce long processus, s'il le désire, prendre la majorité des parts de Chrysler mais à condition que les emprunts fédéraux aient été remboursés. Quant au réseau américain de Chrysler, le dégraissage annoncé a également été validé par la justice américaine. Ainsi 25 % des points de vente, soit 789, vont disparaître.
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