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Constructeurs

Ferrari se prépare à l'électrification

Publié le 24 juin 2024

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Pour fabriquer son futur modèle électrique mais aussi gagner en flexibilité, Ferrari vient d'inaugurer une nouvelle ligne d'assemblage, à Maranello, en Italie. L'investissement se monte à 200 millions d'euros. D'ici 2030, la marque estime que 80 % de sa production sera électrifiée.
Ferrari
Ferrari a investi 200 millions d'euros dans ce nouveau site de production. ©Ferrari

En début d'année 2026, Ferrari va démarrer la production de son tout premier modèle électrique. Pour assurer au mieux ce virage, la marque a inauguré un nouveau site de production à Maranello, en Italie, son siège historique.

 

Grâce à son "E-building" dans lequel Ferrari a investi 200 millions d'euros, le groupe compte obtenir "une plus grande flexibilité de production en fonction de la demande, diminuer le temps de développement des nouveaux modèles" et "réduire les émissions par voiture produite", a expliqué son PDG, Benedetto Vigna.

 

"Nous ne voulons pas augmenter la capacité de production, mais avoir plus de flexibilité pour faire des personnalisations pour les clients", a-t-il fait valoir.

 

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L'usine d'une surface de 4,2 hectares accueillera à la fois la production des traditionnels moteurs à combustion interne et les moteurs hybrides et électriques, "tous à même de garantir les émotions de conduite propres à Ferrari", assure la marque.

 

Testeur en chef, le président de Ferrari, John Elkann, s'était montré enthousiaste le 19 juin 2024 : "Je l'ai conduite et elle est incroyable, à tous points de vue", les "frissons et l'excitation que vous ressentirez" à bord de la future voiture électrique "seront tout simplement exceptionnels". Et qu'en est-il du rugissement emblématique des moteurs Ferrari ? "Il y aura un son", a-t-il promis, sans dévoiler plus de détails.

 

©Ferrari

 

Début 2025, la nouvelle ligne de production accueillera le SUV Purosangue, dont les commandes ont dépassé toutes les attentes, et la SF90 Stradale, la première sportive hybride rechargeable de Ferrari.

 

Le nouveau site produira également des composants électriques jugés stratégiques comme des batteries à haute tension, essieux et moteurs électriques.

 

Le bâtiment, qui devrait être opérationnel d'ici quelques semaines, est alimenté en partie par plus de 3 000 panneaux solaires de 1,3 mégawatt installés sur le toit. D'ici la fin de l'année, l'usine sera entièrement alimentée en énergies renouvelables, assure Ferrari.

 

80 % de la production électrifiée d'ici 2030

 

Les modèles 100 % électriques et hybrides devraient représenter 60 % de la production du constructeur d'ici 2026 et 80 % d'ici 2030, selon le plan stratégique 2022-2026 présenté il y a deux ans.

 

D'ici 2026, au total 40 % des investissements consacrés aux produits seront affectés aux voitures hybrides et 35 % aux véhicules entièrement électriques.

 

Ferrari vise un chiffre d'affaires de 6,7 milliards d'euros en 2026, dépassant ainsi nettement les recettes de 5,9 milliards enregistrées en 2023. Un objectif que le constructeur compte atteindre notamment en lançant quinze nouveaux modèles sur la période 2023-2026.

 

Ferrari a dévoilé l'an dernier trois modèles pour la route, la Roma Spider, les SF90 XX Stradale et Spider, ainsi que deux pour la piste, la 296 Challenge et la 499P Modificata.

 

La marque, fondée en 1947 par Enzo Ferrari, a battu tous les records sur le front des résultats en 2023, avec un bénéfice dépassant pour la première fois la barre d'un milliard d'euros. (avec AFP)

 

©Ferrari

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