Essai Cadillac Optiq : outil de conquête de l'Est
Depuis l’arrêt de Chevrolet en France en 2015, puis la vente d’Opel à PSA en 2017, l’américain General Motors avait disparu du marché européen, laissant la distribution de Corvette et Cadillac à quelques distributeurs de façon anecdotique. Cadillac a donc créé la surprise quand elle a annoncé son retour en Europe l'année dernière. Elle est pour l'instant présente dans quatre pays, dont la France.
De toutes les marques de GM, ce n’était pas forcément celle qu'on s’attendait à voir revenir. Cadillac est en effet une marque de luxe qui propose des véhicules pas taillés, en termes de gabarit, pour le marché français.
L’Optiq pourrait néanmoins créer la surprise. Après le Lyriq (5,01 m de longueur) et le Vistiq (7 places, 5,23 m de longueur), le troisième modèle de Cadillac paraît presque petit ! C’est d’ailleurs comme cela que le constructeur le présente : "agile, compact et urbain". Le modèle mesure tout de même 4,82 m de longueur.
Avec cette taille, on est en droit d’attendre de la place dans l’habitacle. À ce sujet, l’Optiq ne déçoit pas. Grâce à un empattement de 2,95 m, le véhicule offre une très belle habitabilité et peut accueillir sans problème trois adultes sur la banquette arrière. Le volume du coffre, de 443 dm3, est satisfaisant.
La planche de bord reprend le dessin très original du Lyriq, à savoir un immense écran incurvé de 33’’, avec des commandes tactiles aussi bien à droite qu’à gauche du volant. Cadillac a eu la bonne idée de conserver des boutons physiques, mais il faudra tout de même utiliser l’écran central pour supprimer toutes les aides à la conduite trop intrusives.
100 % électrique
Les nostalgiques du V8 de GM seront déçus, Cadillac revient en Europe avec des moteurs uniquement électriques. Quatre roues motrices, l’Optiq est équipé d’un moteur d’une puissance totale de 304 ch (204 ch sur le train avant, 78 ch sur le train arrière) avec 480 Nm, alors que, pour rappel, celui du Lyric va chercher 528 ch et 610 Nm.
Ces deux blocs sont alimentés par une batterie de 75 kWh utiles. Résultat, avec seulement 425 km d’autonomie annoncés, nous sommes très loin de ce que peut faire la concurrence.
En outre, avec une puissance de charge de 110 kW, il faut 36 minutes pour recharger de 10 à 80 %, alors que la norme est désormais autour des 20 à 25 minutes, voire moins dans le cas des XPeng G6/G9 et des futurs Mercedes-Benz GLC et BMW iX3.
Un comportement européen
Dommage, car question comportement, l’Optiq a su s’adapter aux attentes des Européens. Certes, ces 2 376 kg se sentent derrière le volant. Aucun effet ressenti lors des accélérations, mais le train avant se montre précis tandis que les réglages des suspensions absorbent en partie l’embonpoint du véhicule. Il y a un bon compromis entre maintien et confort, d’autant plus que la voiture est dépourvue d’amortissements pilotés.
Commercialisé à 69 500 euros (ou 689 euros/mois avec un apport de 8 500 euros sur 48 mois/48 000 km), le Cadillac Optiq n'a pour l’instant pas de réelle concurrence, excepté peut-être le Tesla Model Y.
L’arrivée du prochain Mercedes-Benz GLC et du nouveau BMW iX3, aux performances annoncées bien supérieures, ne devraient pas permettre à l’Optiq de faire autre chose que de la figuration sur le marché français. Surtout avec un réseau pour l'heure quasi inexistant.
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