S'abonner
Constructeurs

Dieselgate : la justice allemande s'oriente vers une condamnation de Rupert Stadler

Publié le 30 mars 2023

Par Damien Chalon
2 min de lecture
L’ancien patron d’Audi, Rupert Stadler, pourrait écoper d’une peine avec sursis s’il reconnait pleinement son implication dans le dieselgate. Son jugement est prévu pour le mois de juin.
Une condamnation assortie d'"un sursis peut encore être envisagée en cas d'aveux complets" du prévenu, Rupert Stadler, selon un communiqué du tribunal régional de Munich.

La justice allemande a indiqué s'orienter vers une condamnation de l'ancien PDG d'Audi, filiale de Volkswagen, dans le "dieselgate", le scandale des moteurs truqués de véhicules diesel. Il pourrait toutefois écoper d'une peine avec sursis s'il reconnaissait pleinement son implication.

 

Deux ans et demi après l'ouverture du procès pénal de Rupert Stadler, ancien patron d'Audi âgé aujourd'hui de 60 ans, une condamnation assortie d'"un sursis peut encore être envisagée en cas d'aveux complets" du prévenu, selon un communiqué du tribunal régional de Munich, qui a fait un point sur les audiences.

 

A lire aussi : Moteurs diesel : la justice européenne reconnaît un droit à réparation

 

A l'origine de ce procès, le géant de l'automobile Volkswagen qui a reconnu en septembre 2015 avoir installé dans 11 millions de véhicules dans le monde de la marque éponyme et d'autres marques du groupe, dont Audi, des dispositifs les faisant apparaître lors des tests en laboratoire moins polluants qu'ils ne l'étaient en réalité.

 

L'enquête allemande s'était rapidement concentrée sur Audi, chargée au sein du groupe Volkswagen d'une partie de la recherche et du développement des moteurs.

 

Jugement en juin

 

L'accusation a notamment reproché à Rupert Stadler d'avoir été au courant des manipulations d'un grand nombre de moteurs vers la fin du mois de septembre 2015 "au plus tard", sans avoir pour autant empêché la vente de centaines de milliers de véhicules dotés du logiciel tricheur.

 

Rupert Stadler est premier patron à répondre devant un tribunal allemand de ce scandale qui a lourdement entaché la réputation de l'industrie automobile du pays.

 

Entré chez la marque en 1990 et PDG à partir de 2007, Rupert Stadler avait déjà été en juin 2018 le premier dirigeant de l'automobile placé en détention provisoire dans ce dossier avant d'être remis en liberté trois mois plus tard. Son jugement pourrait tomber d'ici juin, selon le planning du tribunal.

 

A lire aussi : 19 millions de véhicules diesel aux émissions d'azote "suspectes" en Europe

 

L'ancien patron comparaît aux côtés d'un ancien directeur d'Audi et de Porsche, Wolfgang Hatz, ainsi qu'un autre ingénieur de la marque aux quatre anneaux, qui pourraient aussi bénéficier d'un sursis sous condition d'aveux.

 

Le début du procès pénal de l'ancien patron déchu de Volkswagen Martin Winterkorn a, lui, été repoussé à plusieurs reprises en raison de problèmes de santé de l'accusé. (avec AFP)

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle