Début d'année 2022 très électrique pour le groupe Volkswagen
Après une solide année 2021, le groupe Volkswagen débute l'exercice 2022 de la même manière avec un bénéfice d'exploitation de 8,5 milliards d'euros (+77 %) à l’issue du premier trimestre. De quoi dégager une marge opérationnelle de 13,5 %. Les résultats complets seront publiés le 4 mai prochain.
Cela étant, le constructeur fait déjà état de "conséquences" de la guerre en Ukraine sur ses activités, à travers la hausse des prix des matières premières et des difficultés d'approvisionnement. Il souligne "le risque d'un impact négatif" malgré l'impossibilité de "prédire avec certitude" les effets du conflit. "A côté d'une évolution opérationnelle robuste", des effets comptables liés "en grande partie à des contrats de matières premières" ont un effet positif "considérable" de quelque 3,5 milliards d'euros, note Volkswagen dans un communiqué.
L'invasion russe de l'Ukraine a entraîné une forte hausse des prix des matières premières, mais la plupart des entreprises sont protégées, au moins en partie, par des contrats à long terme et des opérations financières visant à atténuer les variations des cours.
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D'un point de vue opérationnel, "de premières conséquences [de la guerre en Ukraine] sont identifiables sur les chaînes d'approvisionnement" qui "concernent également Volkswagen". Le groupe a notamment vu ses ventes baisser de 22 %, à 1,9 million d'unités, avec une fonte de 31 % pour le seul mois de mars.
Le manque de pièces détachées produites en Ukraine a entraîné, rapidement après le début de l'invasion, des interruptions de production dans les usines automobiles du reste de l'Europe. L'Ukraine est notamment le principal fournisseur européen des faisceaux de câblage, des pièces décrites comme le "système nerveux" des voitures et produites généralement sur mesure pour chaque modèle. Sur les prochains mois, "l'évolution sur les marchés de matières premières reste imprévisible, ce qui pourrait avoir à nouveau d'importants effets sur la valorisation" de ces outils comptables, explique le constructeur.
Prudence pour 2022 et notamment en Chine
Par ailleurs "un impact négatif peut découler du rebond de la pandémie de Covid-19", explique le constructeur. Principale inquiétude : la Chine, qui fait face ces dernières semaines à une vague d'infections. Des millions d'habitants y ont été confinés à la hâte, notamment à Shanghai, la capitale économique. Dans l'Empire du milieu, les ventes ont baissé de 37 % en mars et de 24 % au premier trimestre.
"En raison de la flambée de coronavirus, les points de vente ont dû fermer par moments dans plusieurs régions et des défis logistiques perdurent", explique dans un communiqué la marque Porsche, pour laquelle le pays est le plus grand marché. Ses ventes y ont reculé de 20 % sur un an au premier trimestre, et de 5 % au niveau mondial.
Aux Etats-Unis, Porsche, que le groupe Volkswagen veut partiellement introduire en Bourse avant la fin de l'année, a écoulé 13 000 unités contre 17 400 sur les trois premiers mois de 2021 après "de graves problèmes de livraison". Il a notamment pâti du naufrage du navire marchand Flicity Ace, qui a coulé au large des Açores début mars après un incendie et transportait quelque 4 000 véhicules du groupe outre-Atlantique, dont 1 100 Porsche.
Boom des électriques
Au niveau des ventes, la seule bonne nouvelle vient donc des chiffres des modèles 100 % électriques. Sur le premier trimestre 2022, elles ont atteint 99 100 unités (+65,2 %) contre 60 000 un an plus tôt. La palme de la croissance revient à Skoda dont les immatriculations sont passées de 2 500 à 8 800 unités (+259,7 %). En volume, c'est logiquement la marque Volkswagen qui domine avec 53 400 unités (+73,7 %). L'ID.4 étant le modèle le plus vendu avec 30 300 unités.
Ventes de modèles 100 % électriques au premier trimestre 2022
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