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Constructeurs

Carlos Tavares promet de l’activité pour chaque site français jusqu’en 2030

Publié le 18 novembre 2024

Par Jean-Baptiste Kapela
4 min de lecture
En visite sur le site Stellantis de La Janais (35), près de Rennes, Carlos Tavares rassure les salariés en promettant de l'activité pour chaque usine en France au moins jusqu’en 2030. L’usine prépare le remplaçant du C5 Aircross en réinternalisant l'assemblage de certaines fonctions du véhicule.
Carlos Tavares - Stellantis-Rennes
En visite sur le site Stellantis de La Janais (35), près de Rennes, Carlos Tavares a rappelé que chaque usine du constructeur dans l’Hexagone devrait continuer à avoir de l’activité au moins jusqu’en 2030. (Le Journal de l'Automobile)

En visite sur le site de La Janais, près de Rennes (35), Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, se veut rassurant quant à l’avenir de l'usine bretonne. Le constructeur y a investi 160 millions d’euros. Celle-ci doit accueillir, en 2025, l'assemblage du nouveau SUV Compact Citroën, sur la base de la plateforme STLA Medium.

 

Affublé du nom de code CR3, ce SUV remplacera progressivement l’assemblage du C5 Aircross actuel. Pour rappel, Citroën a présenté le concept car en avant-première au Mondial de Paris. Le nouveau C5 Aircross devrait reprendre 85 % du modèle présenté au salon de Paris.

 

A lire aussi : Thierry Koskas, Citroën : "Retrouver une image de marque populaire"

 

Stellantis annonce d’ailleurs que les équipes du site de La Janais ont déjà travaillé sur le premier CR3. Ce dernier est présenté comme faisant partie d’un programme "hautement confidentiel" devant s’étendre sur "plusieurs mois". Le site de la Janais accueille ainsi, avec ce nouveau SUV, la nouvelle plateforme multi-énergie du groupe baptisée STLA Medium. Le nouveau Peugeot e-3008 a inauguré cette plateforme dès septembre 2023.

 

Cette plateforme héberge des véhicules thermiques, hybrides et électriques avec, comme axe principal, l’autonomie et des prix avantageux. Stellantis précise que ce nouveau véhicule "offre des perspectives d’activité" à ses salariés, "au moins jusqu’en 2030". 

 

Pas de suppression de poste en France

 

Pour rappel, Stellantis a annoncé la suppression temporaire de 250 postes d’intérimaires le mois dernier et l'usine de la Janais compte actuellement 1 800 salariés en CDI. "Une suppression qui n'est pas due au contexte économique, mais à la phase de transition que nous traversons" soulève Carlos Tavares. Les spéculations allaient bon train concernant l’avenir du site. Mais le groupe se veut rassurant en précisant que chaque site français du groupe accueillera une activité liée à la mobilité électrique et que tous les sites nationaux incluent un véhicule électrique dans leur plan de charge. 

 

Lire aussi : Jean-Philippe Imparato, Stellantis : "Le plan d'assemblage en France n'est pas remis en question"

 

"Le fait que Rennes accueille la plateforme STLA Médium sous-entend que notre site breton est en capacité d’accueillir d’autres lignes de production, mais pas dans l’immédiat. Il peut y avoir d’autres opportunités. Rennes a mis dix ans pour se transformer en profondeur et devenir responsable. Toutefois, son activité dépend du succès du CR3, et dans le monde occidental dans lequel nous vivons, rien n’est certain. Mais en tout cas, il y a un avenir pour chaque site, au moins jusqu’en 2030", souligne Carlos Tavares. Un succès du CR3 qu'il mesure au delà des 50 000 véhicules vendus par an, à partir du moment où l'usine de Rennes devient rentable. 

 

Des nouveautés dans l’usine de La Janais

 

La nouvelle plateforme amène aussi son lot de nouveautés à Rennes. Selon le constructeur, 65 % des robots présents dans la partie ferrage sont reconditionnés. Un nouvel espace qui comporte les dernières innovations en la matière. Il permettra notamment la mise en place de manière automatique des portes avant et arrière sur le véhicule. Une nouveauté déjà testée sur l’actuel C5 Aircross et qui est une première en France.

 

Dans un souci d’optimisation de l’espace, Stellantis réduit la surface de l'usine, la faisant passer de 229 hectares en 2015 à 113 hectares en 2024. Le groupe se donne pour objectif d'atteindre les 108 hectares de surface à terme. La partie ferrage rejoint l’ancien atelier montage. Un espace regroupe désormais le ferrage, le montage, mais aussi l’atelier batterie. 90 % de la caisse est désormais produite au niveau du ferrage contre 70 % auparavant. Une volonté qui permet de réinternaliser une partie de la production.   

 

"Pour les véhicules électriques, il va falloir trouver des sources de réduction des coûts. Auparavant, il était de bon ton de procéder à l’externalisation modulaire en considérant que les fournisseurs étaient plus performants que les constructeurs  pour certaines pièces, pour moins cher. 20 ou 30 ans plus tard, ce n’est plus du tout le cas et procéder ainsi ne semble pas apporter la meilleure qualité et une réduction des coûts", explique Carlos Tavares.

 

Stellantis propose aussi une nouvelle activité à Rennes : l’injection plastique. Une production qui était auparavant assurée par OPmobility et Novares.

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