BYD optimiste pour sa conquête européenne

BYD est optimiste. En effet, sa vice-présidente, Stella Li, assure que les immatriculations "vont bondir à partir du mois de mars ou d'avril".

Pour elle, les raisons de cette croissance sont nombreuses. Cela passe en premier lieu par les nouveaux produits. En plus de l'Atto 2, un petit SUV électrique déjà sur nos routes, BYD va lancer, en milieu d'année 2025, une nouvelle citadine électrique baptisée Dolphin Surf (Seagull en Chine). Un modèle dévoilé le 21 mai prochain, selon nos confrères de L'Argus. Les produits hybrides rechargeables sont aussi au centre des développements de la gamme.

BYD devrait officiellement dévoiler la Dolphin Surf le 21 mai 2025. ©BYD

Le développement du réseau de distribution est un autre atout pour développer les volumes. Les ouvertures s'enchaînent en France, avec notamment les groupes de distribution comme Autosphere, BMS, Bodemer, BPM, BYmyCAR, Car Lovers, Chopard, Fabre, GBH, Harmony Auto, Kroely, Maurin, Péricaud, Priod ou Sipa.

Des points de représentation qui ont logiquement un impact sur les ventes. En effet, à fin février 2025, BYD affiche une croissance de 22,5 %, avec 968 immatriculations. Pour mémoire, en 2024, la marque avait totalisé 5 415 immatriculations.

Par ailleurs, BYD ne veut pas être considérée comme une marque jouant seulement sur le prix, elle préfère se positionner comme "un acteur de premier plan dans les technologies propres", explique Stella Li.

L'Europe aura aussi les superchargeurs BYD

La concession des Champs-Élysées à Paris, où l'AFP a rencontré Stella Li, fait la part belle à de puissants modèles de berlines ou SUV. Le géant chinois compte d'ailleurs lancer fin avril 2025, lors de la semaine du design de Milan, une deuxième marque en Europe : Denza, visant directement les segments premium.

BYD a aussi dévoilé cette semaine en Chine un nouveau système de recharge permettant aux voitures de récupérer jusqu'à 470 kilomètres d'autonomie après avoir été branchées pendant seulement cinq minutes, soit quatre fois plus vite que les électriques les plus performantes du marché.

Ces bornes doivent être déployées dès cette année dans des concessions BYD en Chine et arriveront "dans les prochaines années en Europe", a indiqué la vice-présidente.

Un tissu industriel en Europe

Cette volonté d'expansion de BYD est confirmée dans les chiffres globaux. Les exportations depuis la Chine ont été multipliées par deux (+124 %) depuis le début de l'année 2025, avec 130 000 unités.

Stella Li, vice-présidente de BYD ©BYD

Rappelons que les voitures électriques chinoises vendues en Europe doivent affronter une surtaxe (17 % pour BYD) mise en place par la Commission européenne pour compenser des subventions chinoises. Mais BYD n'a "pas changé de stratégie" en Europe face à ces taxes "car celle-ci est là à long terme", assure Stella Li.

La preuve avec sa future usine en Hongrie qui doit débuter la production de véhicules électriques fin 2025. Un site qui serait dans le viseur de Bruxelles pour avoir reçu des subventions chinoises. BYD "n'est pas au courant" d'une pareille enquête, a assuré Stella Li, mais "fera toujours preuve de transparence".

Une deuxième usine a été annoncée aux portes de l'Europe, en Turquie, et une troisième pourrait être annoncée "sur le long terme si le besoin s'en fait sentir", a indiqué Stella Li.

La France n'est pas écartée pour cette troisième usine malgré le fait qu'elle aurait soutenu l'instauration des droits de douane européens. Le site pourrait s'installer "dans n'importe quel pays s'il est compétitif", a assuré la vice-présidente.

BYD, entré dans le top 5 des constructeurs mondiaux avec 4,2 millions de voitures écoulées en 2024, n'oublie pas non plus son premier métier. En effet, le groupe continue de fournir des batteries à de nombreux autres constructeurs.