Bill Ford appelle à stopper cette grève dévastatrice
"J'en appelle à mes fantastiques collègues de l'UAW (...). Nous devons nous réunir pour mettre fin à ce cycle de négociations acrimonieuses", a déclaré Bill Ford, depuis l'usine Ford Rouge à Dearborn, dans le Michigan.
"Nous sommes à un carrefour. (...) Ce ne devrait pas être Ford contre l'UAW, ce devrait être Ford et l'UAW contre Toyota, Honda, Tesla et tous les groupes chinois qui veulent pénétrer sur notre marché", a lancé Bill Ford.
Le président du syndicat, Shawn Fain, a expliqué vendredi que Ford avait déposé mercredi après-midi exactement la même offre que deux semaines plus tôt, "sans argent supplémentaire", d'où le débrayage décidé immédiatement d'une des plus grosses usines du constructeur dans le Kentucky.
"L'UAW a opté pour l'escalade"
"Nous sommes d'accord sur le fait que nos collègues de l'UAW méritent davantage. C'est la raison pour laquelle nous avons proposé un contrat record, qui les placerait parmi les employés industriels les mieux payés au monde", a-t-il relevé. "Malgré cela, l'UAW a opté pour l'escalade", a-t-il déploré.
Selon Bill Ford, "fermer (la KTP) porte immédiatement préjudice à des dizaines de milliers d'Américains. Employés, fournisseurs, concessionnaires".
"Bill Ford sait exactement comment régler cette grève", a réagi Shawn Fain, "il devrait contacter Jim Farley (patron de Ford, NDLR), lui dire d'arrêter de jouer avec le feu et de conclure un accord".
"Sinon, nous fermerons (Ford) Rouge pour lui", a mis en garde le syndicaliste. "Ce n'est pas Ford et l'UAW contre les constructeurs étrangers. Ce sont les employés de l'automobile de partout contre l'avidité des entreprises", a-t-il dit.
Si la grève continue, "cela aura un impact majeur sur l'économie américaine et dévastera des communautés locales", a affirmé Bill Ford, estimant que "le réseau d'approvisionnement est très fragile et commencera à s'effondrer avec une grève étendue".
"Je travaille pour un avenir brillant"
"Après 120 ans d'existence, Ford reste une entreprise familiale. (...) Tout ceci est extrêmement personnel pour moi", a souligné celui qui est entré chez Ford en 1979, l'a dirigé de 2001 à 2006 et qui préside depuis son conseil d'administration.
"Je travaille pour un avenir brillant, pas seulement pour mes enfants et petits-enfants mais pour les centaines de milliers de familles qui dépendent du groupe Ford", a assuré Bill Ford. "Réunissons-nous, trouvons un accord pour que nous puissions nous battre contre la véritable concurrence", a-t-il souhaité. (avec AFP)
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