Alfa Romeo Tonale : du diesel pour les flottes
Dire que pour Alfa Romeo, le Tonale est le modèle qui relancera (ou pas) la marque est un doux euphémisme. Après le lancement des motorisations mild hybrid essence en juin 2022, le constructeur italien est revenu en octobre avec une version diesel, en attendant d’ici quelques mois la déclinaison hybride rechargeable.
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Un diesel alors que la marque a annoncé qu’elle sera électrique en 2027 ? Un paradoxe balayé du revers de la main par Jean-Philippe Imparato, directeur général d’Alfa Romeo. "Alfa Romeo est une marque premium et globale, annonce‑t‑il. Globale signifie qu’elle est vendue non seulement en Europe, mais également en Amérique du Nord, au Japon, en Océanie et dans la région Afrique Moyen-Orient. Si l’Europe s’oriente vers le tout électrique, ce n’est pas le cas pour d’autres marchés. Nous devons donc être capables de répondre à tous les besoins. En outre, même à l’intérieur du Vieux Continent, j’observe que l’électrification n’avance pas partout à la même vitesse. C’est, par exemple, le cas dans les pays d’Europe du Sud où le réseau de recharge n’est pas aussi dense que celui d’autres régions du continent. Proposer un diesel dans la gamme Tonale est donc important pour le développement de la marque, d’autant plus que pour le canal BtoB, qui représentera une vente sur deux, il offre un TCO très avantageux notamment pour les gros rouleurs"
Sobre diesel
Développé avant la fusion avec le groupe PSA, le bloc qui équipe le To nale est issu de la banque d’organes du groupe Fiat. Il s’agit d’un 4 cylindres 1.6 développant 130 ch, une puissance qui semble être la norme pour tous ceux qui commercialisent encore cette énergie, excepté les constructeurs premium allemands. Est‑ce suffisant? Avec le régulateur de vitesse sur l’autoroute, largement.
Mais dès que le moteur nécessite d’être sollicité, dans les côtes, lors d’un dépassement, pour ne donner que ces exemples, son manque de souffle se fait sentir. D’autant plus qu’avec 1620 kg indiqués au moment de la pesée, l’Alfa Romeo n’est pas vraiment un poids plume. Les reproches ne sont toutefois pas à chercher du côté du moteur, ni du couple de 320 Nm.
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Non, l’un des principaux responsables est la gestion pas très douce d’une boîte à double embrayage à six rapports très lente, ce qui a pour conséquence de tuer toutes les velléités de dynamisme. Dommage, car si l’on peut pardonner ce manque de charisme chez pas mal de marques, c’est beaucoup moins le cas pour Alfa Romeo qui a fait toute son image sur ses moteurs.
Reposant sur une base de Jeep Compass, le Tonale ne brille pas, de toute façon, par ses prestations dynamiques. Sa direction, très électrique, ne fait remonter aucune information et ses suspensions manquent de douceur dès que la route se dégrade. Reste alors une consommation raisonnable de 5,3 à 5,8 l/100 km (cycle combiné WLTP) qui permettra, du moins pour les gros rouleurs, de faire oublier ce manque d’allant. Ces derniers auront donc tout le loisir de profiter d’un habitacle très agréable au regard, d’un système multimédia ergonomique et d’une certaine habitabilité.
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