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Renault recrute dans les nouvelles mobilités

Publié le 17 février 2015

Par Clotilde Chenevoy
3 min de lecture
Le constructeur français a annoncé le recrutement de 1000 personnes, particulièrement pour travailler sur les nouveaux relais de croissance de demain, à savoir le véhicule autonome et connecté et les énergies alternatives.

Sur 2015, Renault procédera au recrutement de 1000 CDI en France et compte signer 1000 contrats d'apprentissage en plus. Ces recrutements se feront pour moitié dans les usines, et pour moitié dans les autres fonctions, en particulier à l’ingénierie. Ils porteront sur toutes les catégories professionnelles (ouvriers, techniciens, ingénieurs et cadres) et s’adresseront aussi bien à des jeunes diplômés qu’à des profils expérimentés. Le groupe Renault se fixe également pour objectif de recruter un nombre significatif de femmes, et de favoriser également l'embauche de seniors. 

Pour Carlos Ghosn, président-directeur général du groupe Renault, "ces embauches vont nous permettre de bénéficier de toutes les compétences spécifiques nécessaires pour répondre aux enjeux de demain, en particulier dans le domaine des innovations technologiques". Et de continuer : "Ces recrutements sont une bonne nouvelle pour Renault en France. Ils montrent que nos efforts en matière de compétitivité portent leurs fruits."

En effet, en mars 2013, le constructeur a signé avec les différents syndicats un "contrat pour une nouvelle dynamique de croissance et de développement social de Renault en France". Dans ce dispositif, Renault avait renforcé ses mesures de GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), annonçant un ajustement des effectifs nécessaire de 7500 d’ici 2016, pour un enjeu de près de 400 millions d'euros par an. Et avec l’élargissement de la mesure de dispense d’activité (DACS) et la prolongation de l’accord de GPEC, le nombre de collaborateurs sur le départ (mobilité externe, suspensions de contrat ou aide à la création d’entreprise) atteint 8260…

Ces mesures s'accompagnaient également d'aménagements du temps de travail et d'évolution des rémunérations. En contrepartie, Renault s'engageait sur l'absence de fermeture de sites industriels sur la durée de l’accord, de plan de licenciement ou de plan de départ volontaire, sur la consolidation en France des activités corporate et cœur de métier de Renault, et sur l'attribution aux usines françaises, au-delà du plan gamme Renault renouvelé, de projets des partenaires de l’ordre de 80000 véhicules par an à l’horizon 2016.  

Le constructeur tiendra son objectif de 710000 véhicules produits en France à l’horizon 2017 contre 530000 en 2012, en comptant sur l'apport de volumes provenant de Nissan (Micra, à Flins), et l'arrivée de nouvelles générations de Trafic, Laguna, Espace, etc.

Pour autant, la part de la production hexagonale pour l’Alliance Renault-Nissan est tombée à 6% alors qu’elle était de 9% en 2010 et même à 18% en 2000. L’effritement de la production nationale Renault, comme de son homologue PSA, tient notamment de l’évolution du marché en Europe et particulièrement en France, où les modèles des segments A et B dominent le marché avec 53% des ventes en 2013 (29% en Allemagne et 41% en moyenne en Europe). Les faibles marges qu’offrent ces véhicules, combinées à une guerre des prix toujours plus féroce et des coûts toujours plus élevés en France, ont poussé les constructeurs français à produire ce type de véhicules en périphérie de l’Europe, au détriment des usines françaises, pour retrouver des marges de manœuvre (Lire "Le Made In France a-t-il de l'avenir?"). 

Et donc, en termes de recrutement, les effectifs de Renault resteront contenus, puisque la marque au losange s'est mise au niveau de la production française. Celle-ci sera voisine de deux millions d’unités annuelles à l’avenir.

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