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Liberty Fonderie Poitou annonce un PSE

Publié le 8 décembre 2020

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
En difficulté depuis plusieurs mois, la fonderie Liberty Poitou vient d'annoncer un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui entraînera 292 suppressions d'emplois d'ici mi-2021. Une centaine de salariés pourraient être reclassés, notamment dans une usine de reconditionnement VO.
Le PSE mis en place par Liberty House devrait conduire à la suppression de 292 emplois chez Liberty Fonderie Poitou.

 

Il débutera le 14 décembre 2020. La direction de Liberty Fondérie Poitou a annoncé, le 7 décembre 2020, un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), qui devrait entraîner la suppression de 292 emplois. La direction d'Alvance Aluminium Group, branche aluminium du groupe Gupta qui contrôle l'entreprise, avait annoncé la semaine dernière qu'elle envisageait un PSE, invoquant la décision de l'unique client Renault de ne pas y commander son dernier carter pour moteurs Diesel.

 

"Le couperet est tombé, même si c'est une forme de libération, a commenté à l'AFP Alain Delaveau, délégué CGT. "Cela fait des mois que l'on demandait, non pas le couperet, mais que l'on cesse de nous mener en bateau". Selon lui, la suppression des 292 postes devrait être effective vers juillet 2021. Localisées toutes deux à Ingrandes-sur-Vienne, près de Chatellerault, les deux entreprises Liberty Fonderie Poitou et Liberty Alu Poitou employant 600 salariés au total, sont passées au printemps 2019 sous le contrôle de leur nouvel actionnaire britannique, Liberty House, une société du Gupta Family Group Alliance (GFG Alliance), de l'homme d'affaires britanno-indien Sanjeev Gupta. Liberty Alu fabrique notamment des culasses, marché porteur, contrairement à Liberty Fonderie, dont les carters en fonte pour Diesel ne trouvent plus preneur.

 

La direction des opérations d'Alvance avait évoqué la semaine dernière la possibilité pour une quarantaine de salariés de rejoindre l'usine voisine Liberty Alu, et un projet de remise en état de véhicules d'occasion qui pourrait représenter 50 emplois en 2022, après formation, et une trentaine supplémentaire en 2023. "Cela peut être jouable, mais ce n'est qu'à l'état de projet. Il faut qu'il y ait une vraie volonté du groupe Liberty, une volonté d'accompagnement, or c'est un groupe qui n'a pas eu la volonté de mettre de l'argent", a estimé Alain Delaveau. Selon nos informations, ce projet d'usine de reconditionnement VO serait relativement avancé et mené par le cabinet Aureda System, lui-même adossé au cabinet de formation et de reconversion Autoconsultant, dirigé par Stéphane Gomez. Cette reconversion de l'usine de Liberty Fonderie Poitou s'appuierait sur une société de ventes aux enchères et plusieurs groupes de distribution souhaiteraient également le rejoindre.

 

Dans un communiqué, Alvance aluminium a dit espérer "conserver le plus grand nombre possible de l'effectif" et "examiner toutes les possibilités de formation et de réemploi au sein du groupe ou à l'extérieur". Mais "ces plans et les chiffrages associés font tous l'objet de consultations et de négociations formelles, de sorte que pour le moment, il ne serait pas approprié de commenter les détails", a ajouté Alvance.


 

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