L'Anaf interpelle Elisabeth Borne concernant les apprentis encore sans employeur
Conséquence logique du contexte sanitaire et économique instable, les apprentis sans employeur sont de plus en plus nombreux. L'Anaf estime ainsi qu'à ce jour environ 30 000 futurs jeunes en apprentissage, bien qu'inscrits en formation, n'ont toujours pas trouvé d'entreprise pour les accueillir. L'association en appelle à Elisabeth Borne, ministre du Travail, pour que ces mêmes jeunes puissent terminer l'année scolaire dans leur centre de formation.
"À l’aube de la fin des six mois exceptionnellement autorisés, la sécurisation des parcours des jeunes doit rester une priorité pour l’ensemble des acteurs", indique l'Anaf, estimant que le gouvernement doit "permettre aux jeunes engagés dans les formations de pouvoir terminer l’année au sein de leur CFA. Ils pourront ainsi profiter des prochaines vagues de recrutement, et continuer de construire leur parcours".
Un jeune-une solution, un dispositif imparfait
L'organisation demande par ailleurs à l'exécutif de se montrer encore plus actif pour soutenir la formation des plus jeunes avec "des solutions concrètes". Si le dispositif un jeune-une solution, soit une prime de 4 000 euros versée à un employeur embauchant un jeune de moins de 26 ans, semble porter ses fruits puisqu'il a contribué au recrutement, entre début août et fin novembre 2020, de plus d'un million de jeunes, celui-ci doit être adapté au regard des problématiques du moment.
L'Anaf salue ainsi cette initiative mais elle en appelle à "une plus grande réflexion autour des mesures liées aux temporalités visant à permettre aux jeunes de trouver un contrat d’apprentissage". "Certaines régions ont d’ores et déjà pris les décisions permettant d’étendre le statut de stagiaire de la formation professionnelle à un an : il est nécessaire que tous les apprentis de France aient accès à ce dispositif", conclut l'association.
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