La patronne de Solvay plaide pour des aides à l'apprentissage "moins conditionnées"
Alors que les autorités sont mobilisées pour soutenir les jeunes, que ce soit au niveau de leur employabilité ou de leur formation, la directrice générale du groupe Solvay a jeté un pavé dans la marre en critiquant les mesures prises par l'Exécutif. Ilham Kadri juge ainsi que les alternants représentent "une force pour l'industrie", mais souhaite que les aides incitatives à l'apprentissage soient "moins conditionnées" pour les grandes entreprises.
"Les alternants ont représenté 5,4 % des effectifs français en 2019", mais "il sera difficile d'assurer le même engagement peut-être à la rentrée 2020, parce que beaucoup de sites seront au ralenti", a déclaré la dirigeante devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale. Dans ce contexte, elle a regretté "que les aides incitatives soient conditionnées au taux minimum de 5 (pour cent d'alternants, ndlr), s'agissant des entreprises de plus de 250 salariés".
"Une crise qui est assez unique"
"En limitant l'accès aux aides, on limite de facto les chances des jeunes qui s'engagent dans la voie de la professionnalisation de trouver un emploi", a ajouté Ilham Kadri. "Les stagiaires, les alternants sont une force pour l'industrie", mais "il faut qu'il y ait des aides incitatives qui soient moins conditionnées (...) car c'est une crise qui est assez unique", a-t-elle poursuivi.
Solvay emploie 3 600 personnes en France, sur plus de 24 000 dans le monde, ce qui en fait le deuxième pays du groupe. Son chiffre d'affaires 2019 s'est élevé à plus de 10 milliards d'euros. (Avec AFP)
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