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Ferdinand Piëch claque la porte

Publié le 27 avril 2015

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
L'emblématique président du conseil de surveillance du groupe Volkswagen a démissionné, avec effet immédiat, de son poste. Tout comme sa femme Ursula Piëch, elle aussi membre de ce conseil. Une page se tourne.

La passe d'armes n'aura finalement pas duré longtemps. Ce qui constitue une surprise tant Ferdinand Piëch, homme de caractère, va en général au bout de ses idées. Il n'aura donc pas eu la tête de Martin Winterkorn, le président du directoire, notamment soutenu par d'influents membres du conseil de surveillance comme des représentants du personnel, de l'Etat de Basse-Saxe ou encore par Wolfgang Porsche, son cousin.

La nouvelle est donc tombée le samedi 25 avril par le biais d'un communiqué du groupe : Ferdinand Piëch a démissionné de son poste de président du conseil de surveillance du groupe avec effet immédiat. Poste qu'il occupait depuis 2002. Il démissionne également de tous ses autres mandats au sein du groupe. Il est imité par son épouse Ursula Piëch, membre du conseil de surveillance depuis 2012.

Indissociable de l'histoire de Volkswagen et du groupe, Ferdinand Piëch est l'un des petits-fils du créateur de la Coccinelle, Ferdinand Porsche. Bien souvent montré du doigt pour son management atypique, n'hésitant pas défaire des carrières, il reste néanmoins l'un des bâtisseurs du groupe tel qu'il apparaît aujourd'hui avec ses douze marques. Le dernier grand épisode en date étant le passage de la marque Porsche dans le giron du groupe Volkswagen après une épique passe d'armes en famille.

Cependant, le stratège de ces deux dernières décennies était avant tout un ingénieur et c'est aussi à ce titre qu'il a marqué Volkswagen. C'est à lui que l'on doit la Porsche 917, l'automobile de course  qui a installé Porsche comme un géant de l'endurance, ou encore la technologie Quattro, qui n'aurait sans pas connu un tel succès sans son entêtement, ou encore la montée en gamme d'Audi, dont il a été l'un des principaux soutiens. Après cela, il a également dirigé le groupe de 1993 à 2002.

En attendant son remplacement, le conseil de surveillance va être présidé par Berthold Huber, jusqu'ici vice-président du conseil de surveillance et ancien président du syndicat IG Metall.

A 78 ans, Ferdinand Piëch semble donc tirer sa révérence. Semble… car l'histoire n'est sans doute pas finie.

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