Apprentissage : l'Anaf salue les mesures mais demande d'aller plus loin
Principale structure en France de représentation des apprentis et de leurs intérêts, l’Association nationale des apprentis de France (Anaf) salue "le fort soutien économique annoncé, appuyant les entreprises dans le recrutement d’apprentis". Celle-ci juge toutefois que les mesures annoncées ne prennent pas en compte l'ensemble des enjeux. L'extension de trois à six mois du délai donné à un jeune pour trouver une entreprise s'avère ainsi trop faible.
"Ils ne prendront pas le risque de s’investir dans une formation qu’ils pourraient être contraints de quitter en milieu d’année", étaye l'Anaf qui met par ailleurs en exergue une nouvelle problématique à résoudre. La réorientation des jeunes au premier semestre 2021 pourrait ainsi se dessiner avec un risque important de décrochage. L'association milite également pour que cette mesure s’applique aux apprentis ayant subi une rupture de contrat, avec un accompagnement adapté à la situation actuelle.
Une mesure trop avantageuse ?
Sur la question des aides financières mises en place pour faciliter le recrutement d'apprentis, là-encore, l'Anaf se félicite de l'initiative tout y apportant un bémol. "L’accès à cette aide devrait être conditionnée par une justification d’accompagnement réel et qualitatif des apprentis au sein de l’entreprise, comme la formation du maître d’apprentissage. Les apprentis ne doivent pas être considérés comme une main d'œuvre à bas coût", résume l'organisation.
Pour elle, un autre risque pointe : faute de contraintes suffisantes, l'Anaf estime ainsi que les entreprises, certaines du moins, seront tentées de favoriser le remplacement d'un apprenti par un nouveau sans proposer une situation stable et durable au premier.
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