Voitures d'occasion : un record d'annonces en Europe

Il faut remonter aux origines du baromètre, c'est-à-dire au début de l'année 2021, pour retrouver une telle quantité d'annonces visibles en ligne. Selon l'étude des sites d'infomédiaires réalisée par Leparking pour Le Journal de l'Automobile, pas loin de 4,035 millions de véhicules d'occasion étaient en vente à la mi-mars 2025, au cumul des marchés français, allemand, italien, espagnol et belge.
Outre le fait d'augmenter de 1,9 % sur un mois et de 4,1 % sur un an, le total européen dépasse pour la première fois la barre des quatre millions d'annonces depuis quatre ans. La France (1,138 million d'annonces) et l'Espagne (523 000 annonces) vont même jusqu'à établir des scores de référence. Dans ces pays, la croissance a été respectivement de 6 % et de 3,8 % par rapport au mois précédent.
À contre-courant de la tendance, l'Allemagne a vu le nombre de véhicules fondre de 4,6 % sur les sites des infomédiaires, à moins de 1,515 million d'unités. Cela est dû particulièrement à la baisse des voitures particulières d'occasion, à 1,434 millions d'annonces (-4,9 %).
Une rotation plus lente en France
Pourtant, la durée de vie des annonces s'est raccourcie. D'un mois à l'autre, elle est passée de 47 à 46 jours sur la moyenne des canaux BtoC et CtoC. Chez les professionnels, les offres restent en ligne 52 jours en moyenne (contre 53 jours en février). Du côté des particuliers, elles sont désactivées au bout de 39 jours (contre 41 jours en février).
Avec trois jours de plus en moyenne, à 56 jours (+3 jours), la rotation des distributeurs français s'est dégradée plus que chez les voisins. Les boutiques allemandes (-3 jours, à 56 jours) et italiennes (-5 jours, à 51 jours) ont connu de bien meilleures tendances. Les enseignes espagnoles sont quant à elles restées stables (51 jours).
Des prix relativement stables
Dans ce contexte, les prix ont peu bougé. À l'échelle des cinq pays, il faut compter 21 509 euros en moyenne pour acheter un véhicule d'occasion, soit -0,7 % sur un mois. Peut-être est-ce dû au mix produit, mais les distributeurs n'ont révisé que de 0,4 % à la baisse leurs prix (28 118 euros en moyenne). Les particuliers ont été plus offensifs (-1 %, à 14 901 euros).
Les plus fortes déflations ont été observées justement chez les particuliers allemands et français. Ils ont baissé les prix de 1,7 %, à respectivement 15 270 euros et 13 255 euros. Les Belges les ont pour ainsi dire imités, avec un ajustement de -1,4 %, à 17 810 euros de moyenne, en mars 2025.
À en croire Leparking, l'Espagne a été à contre-courant. Sur ce marché, les professionnels aussi bien que les particuliers ont augmenté les prix. Sous panneau, les tarifs affichés en annonces ont grimpé de 0,2 % (à 24 941 euros), tandis que chez les propriétaires, ils prenaient 0,5 %, à 14 597 euros.
Un maintien qui s'explique en partie par l'évolution du mix de motorisations. En nombre d'annonces, les voitures d'occasion à bloc essence n'ont pas tant bougé que cela d'un mois à l'autre (+0,4 %, à 1 656 500 annonces). Dans le même temps, les voitures électriques ont augmenté leur total de 3,8 %, à près de 177 000 unités. Elles ont grimpé de 12,9 % en Italie (à 19 000 unités), de 8 % en Espagne (à 16 000 unités) et de 7,4 % en France (à 54 300 unités).
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