Quelle stratégie pour la Chine ?
...Vorapheth que Stratorg a confié le développement de ses activités en Asie et donc en Chine. Un choix déterminé par son expérience - il a dirigé pendant quinze ans le développement en Asie du groupe Schneider pour qui il a créé 7 joint-ventures - et sa connaissance des rouages décisionnels chinois. Comprendre le contexte politique et économique et maîtriser les rouages administratifs de la Chine sont en effet deux éléments capitaux dans la réussite d'une stratégie d'implantation dans ce pays. Actuellement, affirme Kham Vorapheth, il faut aller vite et ne pas se tromper. Principale difficulté : "La fiabilité des informations, qu'il faut sans cesse recouper. Il faut éclairer les P-dg sur l'invisible de la Chine", ajoute-t-il. C'est pourquoi Stratorg s'appuie là-bas sur deux partenaires : CAC et DRC. "Le cabinet de conseil chinois CAC travaillait uniquement pour le gouvernement chinois. Mais depuis quelque temps il est devenu indépendant et doit devenir un centre de profit. Nous avons donc créé avec lui une activité commune de conseil dans l'automobile en Chine", explique Kham Vorapheth. L'autre partenaire de Stratorg, DRC, est également une structure proche du pouvoir chinois puisque ses experts sont directement rattachés au Premier ministre. Les clients de Stratorg (seul cabinet français implanté en Chine, la plupart étant anglo-saxons) ne sont généralement pas des nouveaux venus en Chine, mais en sont à la deuxième phase d'implantation. "Les questions sur lesquelles ils nous interrogent sont plus mûres. Leur problématique est de préparer le coup d'après", explique Walter Pizzaferri, directeur associé de Stratorg et responsable du secteur automobile.
L'innovation en Chine
Pour les constructeurs et équipementiers, l'innovation est au cœur des réflexions stratégiques. D'où l'idée d'organiser une conférence sur ce thème qui aura lieu le 12 avril prochain. Finie l'époque où les pays en voie de développement servaient de deuxième vie à des véhicules arrivés en fin de cycle en Europe. Les clients chinois passeront directement aux dernières technologies.
ZOOMUn marché rentable De l'aveu même des constructeurs, le marché chinois est l'un des plus rentables. Même PSA a annoncé lors de la présentation de ses résultats 2003 que la marge opérationnelle de sa JV chinoise était de 9 % du chiffre d'affaires (pour une marge opérationnelle automobile de 2,9 %). Pour Kham Vorapheth, le haut niveau de rentabilité en Chine vient des prix au moins 50 % plus élevés qu'ailleurs. L'Etat a d'ailleurs annoncé que ces prix devaient baisser d'au moins 30 % pour que l'automobile devienne accessible à une plus grande partie de la population. |
Florence Lagarde
ZOOMRéfléchir à Pékin Le séminaire Stratorg réunira un certain nombre d'experts et d'opérationnels sur le marché chinois le 12 avril, de 8 h 30 à 18 h 15. Parmi eux, des analystes de CAC (cabinet de conseil chinois proche du gouvernement), de DRC (experts attachés au Premier ministre chinois) et bien sûr de Stratorg. Pierre Beuzit, vice-président R&D de Renault, et Voelker Gaertke, Customer Director de Delphi Holding China Co, y feront également une intervention. Renseignement : Kham Vorapheth au 33 (0)1 47 14 39 00. |
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