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Constructeurs

Mondial 2022 : le salon du nouveau monde automobile

Publié le 6 mai 2022

Par Catherine Leroy
5 min de lecture
Du 17 au 23 octobre 2022, se déroulera la Paris Automotive Week, qui réunira pour la première fois un salon grand public, le Mondial de l’auto, et professionnel, Equip Auto. L'efficacité et l'accompagnement du public vers la transition énergétique seront les maîtres-mots de cette édition résolument tournée vers une nouvelle expérience des salons.
Du 17 au 23 octobre 2022, se déroulera la Paris Automotive Week, qui réunira pour la première fois un salon grand public, le Mondial de l’auto, et professionnel, Equip Auto.

2022 signera le retour du grand rendez-vous automobile français : le Mondial de l’auto, qui se déroulera du 17 au 23 octobre 2022. Et pour la première fois, il sera accompagné, en même temps, par le salon BtoB, Equip Auto. Un enjeu de taille pour les organisateurs qui avaient dû annuler l’édition de 2020 pour cause de pandémie de Covid-19.

 

"Souvenez-vous la dernière édition du Mondial s’est tenue en 2018. C’est déjà un autre siècle. Déjà à cette époque, nous avions les prémisses d’un changement de modèles de ces salons automobiles. Nous avions déjà décidé qu’il fallait réfléchir à d’autres formules car finalement les salons subissent la même mutation que le secteur. Nous devons nous adapter à ce nouveau monde", explique Luc Chatel, président de la PFA.

 

Unité de lieu et de temps

 

Entre temps, le salon de l’IAA devenu IAA Mobility s’est tenu en 2021 à Munich avec un élargissement aux mobilités au sens large. "En réalité, l’automobile a été diluée dans les mobilités, ce qui n’a pas apporté de retours très positifs que ce soit du point de vue des constructeurs, ni des équipementiers", complète Serge Gachot, directeur du Mondial de l’auto. Un consensus des acteurs du secteur s’est donc fait tour de l’idée d’avoir une unité de lieu (le projet d’éclater les manifestations dans plusieurs lieux de Paris a été abandonné) et une unité de temps (un salon grand public et professionnel en simultanée).

 

Serge Gachot, directeur du Mondial de l'auto 2022.

 

"C’est également l’illustration d’une mutation et d’une période révolue où les salons s’étaient beaucoup développés et où la logique de ROI chez les constructeurs était moins importante. Mais le développement du digital, des ventes en ligne, la connaissance des datas des clients, leur permet de monter des opérations directes et de lancer des véhicules complètement en dehors d’un calendrier de salon. Donc le travail lancé après le salon de 2018 s’est avéré très juste par rapport à ce nouvel enjeu des salons dans le monde", ajoute Luc Chatel.

 

Logique de ROI

 

Cette logique de retour sur investissement est une donnée clairement essentielle pour les constructeurs et les exposants. S’il n’est pas possible de baisser drastiquement le prix du mètre carré qui dépend en réalité de l’opérateur Viparis, le Mondial s’est adapté avec une période plus courte (7 jours), mais avec des horaires élargis, jusqu’à 22h30 chaque jour et des stands adaptables à partir de 500 m² et 1 500 m² au maximum, sans cathédrale.

 

"Cette évolution permet de ne consacrer que 6 à 7 jours de montage des stands, ce qui se rapproche du salon de Bruxelles", précise le directeur du salon. Le prix au m² reste donc de 185 euros auquel s’ajoute 650 euros du m² pour la structure. Ainsi un stand de 1 000 m² coûtera aux exposants 835 000 euros. "Nous suivons la même dynamique que dans les showrooms de concession, qui sont réduits et dans lesquels moins de voitures sont exposées", remarque Serge Gachot.

 

 

Logique d’essais à la demande

 

Si les stands sont plus petits, les essais de voitures seront mis à l’honneur. Les organisateurs ont décidé de nouer un partenariat avec La Squadra, société spécialisée dans cette prestation et partenaires de certains constructeurs. "Nous proposons des essais qualifiés pour les voitures électrifiées, avec des genius à bord qui accompagneront les visiteurs inscrits pour ces créneaux de test.  C’est une nouvelle proposition de valeur pour les constructeurs", avance Serge Gachot.

 

100 créneaux sont proposés à la vente, dont 40 sont déjà réservés. Ce service est facturé au constructeur 2 700 euros par jour et par véhicule, soit 136 euros, l’essai accompagné pendant 30 minutes. "Tous les matins, le planning sera ouvert avec les créneaux disponibles pour que les visiteurs puissent s’inscrire avec des départs répartis au niveau du hall 6, 4 et 3. Il est clair que nous devons également décomplexer la vente. Ce dispositif permettra d’apporter aux marques des leads qualifiés et des prises de commandes essentielles", poursuit-t-il.

 

Qui sera présent ?

 

C'est bien évidemment la question que tout le monde se pose. Mais il faudra encore patienter pour obtenir la liste des constructeurs et des acteurs qui se sont engagés sur le salon. Les inscriptions sont closes en juillet 2022 et beaucoup de discussions sont actuellement en cours. Cependant, selon nos sources, Renault et plusieurs marques de Stellantis seraient présents (au moins Peugeot). Mais surtout de nouveaux constructeurs vietnamien, chinois mais aussi de voitures à hydrogène ont déjà répondu présents. Des distributeurs automobiles sont également en discussion pour leur participation.

 

Enfin, le Mondial de l'auto s'apprête également à accueillir pendant cette semaine de salon un écosystème complet avec des fournisseurs de bornes d’énergie. "Nous aurons une panoplie assez représentative de ce qu'est cette transition : nos constructeurs historiques, français, des constructeurs mondiaux et nouveaux d'un point de vue géographique mais aussi des représentants d’autres métiers, ce qui nous permettra d'avoir un concentré de ce virage technologique", confirme Luc Chatel.

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