Minerva-Oil : neuf décennies au cœur du moteur automobile

Née en 1934 de la passion d’un homme, Pierre Lafarge, Minerva-Oil fête ses 90 ans cette année. Une saga de presque un siècle, sous le signe de la stratégie, de la combativité et de la sagesse, des traits de caractère de la divinité romaine Minerve, l’emblème de la marque de l’entreprise de Meuzac (87), près de Limoges. Depuis 1934, la marque de lubrifiants limousine fournit en effet les professionnels de l’automobile, de l’agriculture et de la moto en huiles et produits de graissage pour les véhicules propres à ces différents secteurs.

Une riche et longue histoire pour cette entreprise familiale qui a survécu à la Seconde Guerre mondiale, puis aux divers chocs pétroliers et autres crises économiques subies par le commerce. Des décennies de travail qui auraient pu être anéanties par le dramatique accident industriel survenu le 26 octobre 2017. Pour rappel, ce funeste jour a vu un incendie dévaster l’usine, mais aussi causer le décès d’un prestataire.

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Une véritable course contre la montre

"Seulement deux options se présentaient à nous, soit on arrêtait l’activité et c’en était fini de Minerva-Oil, soit on trouvait une solution rapide pour livrer à nouveau nos clients et reconstruire une autre usine, explique Olivier Lafarge, président de l’entreprise depuis 1996, et fils de Martial Lafarge (lui-même successeur de son père Pierre en 1974). L’encouragement et le soutien de la majorité des distributeurs, amis, confrères… mais aussi la volonté de ne pas abandonner notre super équipe a fait le reste. Comment pouvais-je vivre confortablement dans un milieu rural en laissant des gens sur le bord de la route ? ".

À l’issue d’une véritable course contre la montre, ponctuée d’un bel esprit d’entraide de la profession, la nouvelle usine de Meuzac voyait son inauguration le 2 novembre 2018. D’une superficie de 6 246 m² couverts, 15 000 m² de voirie et stockage, trois hectares de réserve foncière, elle a nécessité un investissement de plus de 15 millions d’euros. Dotée notamment de sept mélangeurs automatisés et de 2 400 emplacements de palettes pour le stockage des produits finis, cette nouvelle usine a dépassé son volume de production d’avant sinistre, soit plus de 17 500 tonnes.

Une première au salon Rétromobile

Toujours côté chiffres, Minerva compte un peu plus de 28 employés sur le site, auxquels s’ajoutent quinze commerciaux sur le terrain. Maintenant, pour ce qui est de la célébration des 90 ans d’existence, l’entreprise limousine a déjà lancé la série d’animations et de manifestations prévues en cette année 2024, en étant présente pour la première fois au salon Rétromobile organisé début février à la porte de Versailles. Impossible de la rater, dans le passage du Hall 2 au Hall 3 !

"Le hasard faisant bien les choses, notre présence à cet évènement tient surtout au fait d’avoir eu la possibilité d’exposer une auto de la marque belge Minerva fraîchement rénovée, en l’occurrence une rare AL Imperial cabriolet D’Ieteren 40 CV dont la construction remonte justement à 1934, indique Olivier Lafarge. Tout un symbole ! Certes, le public est différent de celui d’Equip Auto (Minerva étant un fidèle de la manifestation professionnelle, NDLR) puisque nous sommes surtout dans le grand public, mais l’expérience est enrichissante ".

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Outre ce clin d’œil aux anciennes, Minerva-Oil a également fait son retour en WEC (World Endurance Championship) dont le point d’orgue sera les prochaines 24 Heures du Mans (du 12 au 16 juin 2024). Via Akkodis ASP Team, il fournira l’équipe de Jérôme Policand qui engage deux Lexus RC F (lubrifiées par les produits Minerva) en catégorie LMGT3.

Sans oublier son engagement en Championnat de France des Rallyes via la C3 de PH Sport (victorieuse dès la manche d’ouverture au Touquet via le duo Rossel-Mercoiret), en GT4, en SBK (Superbike) auprès de l’équipe de France d’enduro, et en championnat du monde SX (Supercross) avec le team GSM… Des tests grandeur nature symboles de l’ADN de la marque.