Les petites entreprises de l'automobile sortent la tête de l'eau
Dans une année 2023 pas simple pour les entreprises, happées par le remboursement de la dette Covid, les taux d'intérêts élevés et une inflation importante (4,9 %), les TPE ne font pas figure d'exception.
Selon l'Observatoire de la petite entreprise de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) et de la Banque Populaire, leur indice de progression de chiffre d'affaires pour l'année 2023 s'établit à 1,5 %. Il était de 6,6 % en 2022.
Cependant, au classement général par secteur, la "vente et réparation automobile" prend la deuxième place avec +4,4 % de progression du chiffre d'affaires (contre +1,4 % en 2022), nettement supérieure à la moyenne tous secteurs confondus, de +1,5 %.
Les TPE du domaine des "cafés, hôtels et restaurants" tiennent la première place (+6,2 % d'augmentation du chiffre d’affaires). Néanmoins, leur indice de progression est en chute libre, puisqu'il avait atteint 28 % en 2022. Contrairement aux hôtels et restaurants, les petites entreprises du monde automobile ont eu une croissance en net progrès : +3 points sur un an. En suivant cette dynamique, les courbes se croiseront bientôt.
2023 | 2022 | Var 23/22 | |
Cafés, hôtels et restaurants | 6,2% | 28,5% | -22,3 points |
Vente et réparation automobile | 4,3% | 1,4% | + 2,9 points |
Les TPE de la carrosserie portent le secteur
Dans le détail, la filière tout entière retrouve des couleurs, en grande partie grâce à l'activité carrosserie qui tire la courbe vers le haut. Selon l’étude, la carrosserie automobile est la profession qui bénéficie de la plus forte progression d’activité en 2023, tous secteurs confondus. Les très petites entreprises de carrosserie ont vu leur chiffre d’affaires progresser en moyenne de 11 % en 2023, alors qu'il n'avait augmenté que de 2,1 % en 2022.
Selon Christophe Dunoyer, président de la commission des études économiques de la FCGA, qui a présenté avec le sourire ces résultats, ce score est dû à des facteurs exogènes. "Si les ateliers de carrosserie bénéficient indéniablement de la hausse du prix des pièces détachées, ils doivent aussi leur dynamisme à l’augmentation du chiffre d’affaires générée par la main-d’œuvre plus coûteuse depuis quelques années déjà. Les professionnels doivent aussi effectuer des interventions de plus en plus complexes sur des véhicules souvent équipés de dispositifs de sécurité et de technologies associées comme les Adas".
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Également en cause, le pouvoir d’achat des ménages, en recul constant en période d’inflation. Les foyers achètent moins de véhicules neufs et ont tendance à passer davantage par les ateliers d'après-vente pour entretenir ceux qu'ils possèdent déjà.
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