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Les Européens rationalisent le nombre de cartes d'accès aux bornes

Publié le 14 mai 2021

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
L'étude annuelle de NewMotion a été publiée le 12 mai 2021 et elle laisse entrevoir un léger recul du nombre de cartes d'accès aux bornes dans le portefeuille des conducteurs de véhicules rechargeables. Plusieurs facteurs se conjuguent pour en arriver à cette tendance.
La démocratisation de l'accès aux équipements privés combinée aux accords d’interopérabilité jouent en faveur de la réduction des cartes.

 

Les portefeuilles des conducteurs de véhicules rechargeables perdent en épaisseur. Et pour cause, au fil du temps, le nombre de badges d'accès aux bornes se réduit à l'intérieur. Alors que 24 % des automobilistes originaires de 5 pays (dont le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, les Pays-Bas et la Belgique) possédaient encore plus de 4 cartes en 2020, ils sont désormais 15 % dans ce cas en 2021 à croire la mise à jour de l'étude annuelle de NewMotion.

 

Une fois encore, le fabricant de bornes détenu par le groupe Shell s'est penché sur les habitudes de consommation de plus de 10 000 détenteurs de véhicules rechargeables (électriques et PHEV) pour comprendre l'évolution du paysage. Il s'avère que désormais la majorité d'entre eux (44 %) circulent avec 2 à 3 cartes dans leurs affaires. 42 % n'en ont qu'une ou pas du tout.

 

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Une diminution qui selon les analyses de NewMotion s'explique peut-être par le fait que 69 % des conducteurs déclarent que leur carte de recharge principale leur donne accès à tous les emplacements de recharge dont ils ont besoin. Cette moyenne n’est que de 60% en France, contre 88% aux Pays-Bas, pays où le nombre de bornes de recharge est le plus important. Une situation dont les analystes attendent une amélioration au fur et à mesure que se mettent en place des accords d'interopérabilité.

 

Il y a aussi moins de cartes car l'accès aux bornes dans des lieux privés progresse. A la fois sur le lieu de travail, où désormais 38 % des conducteurs de véhicules rechargeables disposent d'un équipement (18,2 % des sondés disent d'ailleurs privilégier cette solution pour remettre les batteries à niveau) et à domicile, où 68 % des personnes ont fait installer une borne personnelle. Un dernier score qui reste néanmoins relativement faible considérant que 84 % des conducteurs ont un parking privé susceptible d'être doté d'une borne.

 

Seuls 9 % des Français ne chargent pas au quotidien

 

En itinérance, 22 % des conducteurs effectuent plus de sessions qu’ils ne l’avaient prévu. Les bornes publiques en voirie obtiennent leurs faveurs, puisqu’utilisées par 62 % de l’ensemble des interrogés. Les bornes publiques implantées sur les parkings de stationnement et celles situées sur les parkings des enseignes commerciales et centres de loisirs récoltent chacune 46 %. A noter que l'Allemagne s'illustre avec un taux d'utilisation des bornes publiques de 79 %, tandis que la France et le Royaume-Uni "performent" dans un autre domaine : 10 % des conducteurs déclarent ne pas se recharger pendant un déplacement. Le niveau le plus élevé des pays étudiés.

 

Cependant, la France (9 %) et le Royaume-Uni (10 %) sont les deux marchés sur lesquels la part des conducteurs qui déclarent ne pas avoir besoin de se recharger au quotidien est la plus faible. Ils sont 31 % des Néerlandais et 24 % des Belges et 42 % des Allemands dans ce cas. En fait, parmi les conducteurs disposant d’une borne de recharge personnelle, 22 % en moyenne n’effectuent pas de recharge quotidienne, peut-on lire dans le rapport d'étude.

 

Priorité à la charge rapide

 

Qu'est-ce qui changerait l'expérience de la recharge des Européens ? Pour 52 % des répondants, ce serait la possibilité de recharger plus rapidement. 48 % citent également un accroissement de la disponibilité des équipements publics et 38 % espèrent disposer prochainement d'une carte "multipass". Les consommateurs français listent les priorités dans le même ordre, mais en étant toujours en-dessous de la moyenne des cinq pays.

 

Sujet de réflexion, la gestion intelligente de la recharge pour profiter des tarifs en heures creuses pointe au dernier rang des facteurs qui amélioreraient l'expérience des Européens (21 %). Là encore, les Allemands (12 %) ne sont pas étrangers au maigre résultat, car en France, les conducteurs en font le quatrième critère (27 %). 60 % des quelque 10 000 conducteurs interrogés estimant cependant que la recharge intelligente pourrait encourager l'adoption d'un VE. Ce qui fait écho à une autre statistique : 73 % des personnes seraient prêtes à reporter une session de recharge pour éviter un pic de demande.

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