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Les conducteurs de SUV stationneront au prix fort à Paris

Publié le 5 février 2024

Par Thomas Blanc
3 min de lecture
Les Parisiens ont voté dimanche 4 février 2024 en faveur de l'application d'un tarif de stationnement différencié pour les SUV dans leur ville. Un résultat attendu, mais peu représentatif de l'avis général des habitants qui ont été moins de 6 % à se rendre aux urnes. Le déroulé de la votation est quant à lui vivement critiqué par certains.
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La Ville de Paris organisait le 4 février 2024 une votation sur la place des SUV les plus lourds encombrants et polluants dans la capitale, et notamment sur un tarif spécial de stationnement appliqué à ces véhicules. ©AdobeStock/Givaga

Ils représentent près de 50 % des ventes et consomment en moyenne 15 % de plus qu’un véhicule de plus petite taille. Pour ce grief, les conducteurs de SUV paieront à Paris 200 % du prix dit "réduit" réservé aux thermiques et aux hybrides (rechargeables ou pas) de moins de 1,6 tonne ainsi qu’aux électriques de moins de deux tonnes pour se garer dans la capitale. 

 

Ce dimanche 4 février 2024, à la question "Pour ou contre la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes ?", les Parisiens qui se sont rendus au vote ont répondu à 54,45 % "Pour".

 

C’est donc acté, Paris prend le sillage de Lyon qui adoptera également, dès le mois de juin un tarif différencié pour le stationnement des SUV. 

 

A lire aussi : Stationner son SUV dans Paris pourrait coûter jusqu’à 225 euros par jour

 

Les Parisiens n’ont pas répondu nombreux à cette votation, seuls 5,68 % d’entre eux se sont déplacés. C'est moins que lors de la votation sur le sort des trottinettes électriques en libre-service d'avril 2023 (7,5 %). 

 

Une neutralité "biaisée"

 

Devant le bureau de vote de la mairie du XVe arrondissement (où le contre l’a d’ailleurs emporté à 59 %), la minorité s’exprime. Christian, 50 ans, entouré de plusieurs membres de sa famille vent debout contre cette mesure annonce avoir voté contre et se justifie. "Nous n’avons reçu aucune invitation aux urnes. La seule communication sur cette votation ce sont les affiches que l’on voit dans la rue depuis le mois de novembre. Le système utilisé est antidémocratique, cela se fait sous le manteau, ce n’est pas beau à voir."

 

David Alphand, vice-président du groupe d'opposition Changer Paris, parle lui d'une "question biaisée" qui "abime Paris et la démocratie locale" lundi 5 février 2024 dans un post sur le réseau social X.

 

Un thème qui trouve son public

 

Malgré les critiques, la votation diligentée par Anne Hidalgo a tout de même trouvé un tant soit peu son public. Mélanie (le prénom a été changé), éducatrice de jeunes enfants et résidente du VIIe arrondissement de Paris, dit s'être "laissée convaincre par la mesure".

 

A lire aussi : Xavier Horent (Mobilians) dénonce la votation anti-SUV à Paris

 

"C'est une trajectoire qui me plaît, ajoute-t-elle. Les SUV transportent autant de personnes que les plus petits véhicules tout en polluant plus, alors pourquoi pas le leur faire payer."

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