L’ECF monte au créneau

...aller plus loin. "Les chiffres attestent d'une réussite mais je souhaite que l'on arrête de signaler la présence des radars fixes pour obliger les automobilistes à être raisonnable en permanence". Et de relativiser : "S'il y avait une bonne éducation, on n'aurait pas besoin de répression. Mais il reste de nombreux morts, c'est que, quelque part, on n'est pas assez bon". Selon l'ECF, la législation doit aller au-delà de la sanction et s'attacher à la formation. "On veut faire évoluer le système et partir d'une analyse comportementale pour former le conducteur. Nous avons relevé des résultats satisfaisant lors d'une expérience menée dans le Poitou-Charentes, nous attendons maintenant une validation scientifique du process", rapporte le vice-président, Jean-Pierre Martin. En effet, aucun décès n'a été constaté parmi les 600 jeunes conducteurs suivis pendant 4 ans après obtention de l'examen.
Sur le plan des projets, l'ECF vient de participer à la création de son alter ego : l'ECM (Ecole de Conduite Marocaine). Les deux entités sont indépendantes l'une de l'autre, mais l'ECF fait partie du directoire marocain afin d'apporter conseils et expérience en matière de développement. Un concept similaire est à l'étude en Espagne et dans d'autres pays, révèle Gérard Acourt. A l'échelle européenne, l'ECF représentera la méthodologie française dans le cadre du programme Hermes. La réflexion débutera le 13 mars prochain et aura pour but de "définir de nouvelles techniques de formation des moniteurs européens", explique le président.

Gredy Raffin