Le volume d'annonces VO en Europe ne cesse de croître

Il y a de plus en plus d'offres de voitures d'occasion. En scannant les sites de petites annonces dans cinq pays (France, Allemagne, Italie, Espagne et Belgique), la plateforme Le Parking a rapporté dans son baromètre mensuel une augmentation du nombre de VP et VUL à revendre.

Au 15 avril 2023, 3 527 142 véhicules étaient soumis par des professionnels et des particuliers, soit 1 % de plus que le mois précédent et une hausse de 9 % sur un an.

Au plus haut depuis juillet 2021

Ce périmètre européen n'avait pas connu un tel foisonnement depuis juillet 2021. Il se compose plus précisément de 3 329 900 VOP (+1,1 %) et 197 242 utilitaires d'occasion (-0,1 %). La France totalise 910 084 offres (+0,2 %), dont 842 387 voitures d'occasion (+0,6 %). La dynamique est meilleure encore en Allemagne, où 1,406 million de véhicules sont en vente (+0,7 %).

L'Espagne et la Belgique progressent plus nettement. Dans le premier pays, le nombre d'annonces de véhicules d'occasion a augmenté de 5 %, à 477 670 unités. Chez le second, les 149 165 offres correspondent à une évolution de 4,2 %. Dans ce dernier cas, il s'agit même d'un retour au niveau de juin 2021.

Des prix sur la courbe descendante

Une hausse de l'offre disponible qui a pour conséquence d'impacter les prix à la baisse. Les véhicules d'occasion revendus par des professionnels s'affichent en moyenne à 28 385 euros, soit -0,1 %. Le phénomène est plus accentué du côté des particuliers avec un recul de 1,9 %, à 15 447 euros.

Sur le marché français, Le Parking note une déflation généralisée. Les VO des professionnels s'affichent à 27 497 euros de moyenne (-0,2 %) et ceux des particuliers à 14 069 euros (-0,3 %). Il est intéressant autrement de regarder vers l'Allemagne. Après le pic historique de mars dernier, les particuliers y ont diminué les prix de 2,5 % par rapport à avril, à 15 290 euros. Ce qui reste un tarif très élevé au regard des statistiques des mois passés.

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Mais revenons à l'Hexagone. A l'intérieur de nos frontières s'observe une baisse de 0,5 % sur le prix des véhicules diesel, à 19 159 euros de moyenne. C'est également le cas sur les modèles essence (-1,1 %, à 25 150 euros de moyenne) et les électriques (-1,1 %, à 36 973 euros). Il n'y a que les hybrides qui font le cheminement inverse. Les prix ont bondi de 3,4 %, à 41 412 euros de moyenne, selon les données statistiques.

Dégradation de la rotation

Paradoxalement, en France, ce sont bien les hybrides qui enregistrent la plus forte hausse de volume sur les sites des infomédiaires. En un mois, il y a eu +10,5 % de VO exposés, à 45 149 unités. Les électriques aussi ont percé. Le Parking rapporte une envolée de 8,6 %, à 25 201 unités.

A l'échelle des cinq pays, les offres de VE d'occasion pointent à 100 653 unités, soit 14,6 % de plus que le mois précédent. Avec 1,601 million d'annonces, les VO diesel glissent de 0,6 %. Il faut dire que leur nombre a diminué en France (-2,7 %, à 445 867 unités) et en Allemagne (-1,1 %, à 511 431 unités). Ce que la poussée de 3 % en Espagne (257 019 unités) ne parvient pas à compenser.

Terminons avec la rotation. Elle se dégrade. La faute, probablement, à l'attentisme des consommateurs qui, en dépit de la densité retrouvée, ne se décident pas à acheter. Les prix restant encore très élevés. La moyenne du marché passe alors de 44 jours à 50 jours sur un mois.

En France, elle prend un jour, à la fois chez les pros (61 jours) et chez les particuliers (21 jours). En Allemagne, la durée de vie des annonces gagne un jour en point de vente (57 jours) et deux jours chez les particuliers (23 jours). Les revendeurs belges opérant sous panneau gagnent trois jours (41 jours). Une progression qui ne s'observe nulle part ailleurs.