Le volume d'annonces de voitures d'occasion atteint un pic européen

Les véhicules d'occasion s'affichent en très grande quantité sur internet. Selon les données compilées par Leparking.fr dans son étude mensuelle, l'agrégateur d'annonces, quelque 3,979 millions d'offres de voitures et de véhicules utilitaires étaient visibles à la mi-décembre 2024. Un cumul constaté à l'échelle d'un périmètre de cinq pays dont la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Belgique.

Il faut remonter à février 2021 pour trouver un total supérieur. À l'époque, plus de quatre millions d'annonces alimentaient les plateformes des infomédiaires. En décembre, l'offre a augmenté de 0,7 % par rapport au mois précédent et de 1,6 % en comparaison avec l'an passé.

La France et la Belgique s'inscrivent à contre-courant de la tendance. Avec 1,087 million d'annonces, l'Hexagone a baissé de 2,9 % sur un mois. Outre-Quiévrain, les presque 162 600 annonces correspondent à une baisse de 4,1 %.

Dans les autres pays, à commencer par l'Italie (+5,6 %, à 651 750 annonces) et l'Espagne (+5 %, à 475 640 annonces), les infomédiaires ont vu les véhicules d'occasion affluer.

Des prix européens en baisse

Devant ce constat, les vendeurs professionnels et particuliers réagissent. Ils ajustent les prix à la baisse. En moyenne, dans les cinq pays, Leparking observe une déflation des tarifs de l'ordre de 0,9 %, à 21 579 euros.

La France a bien influencé cette tendance puisque les enseignes ont diminué de 2 % les prix moyens pour repasser sous la barre des 25 000 euros. Ce qui est une première depuis mai 2022. Leurs homologues italiens en ont fait de même (-2,7 %, à 25 495 euros). Les particuliers allemands aussi ont eu un impact en se positionnant 3,4 % plus bas que le mois précédent, à 15 078 euros.

À l'inverse, il faut souligner l'inflation en Belgique. Que ce soit dans les points de vente (+1,3 %) ou chez les particuliers (+0,2 %), les véhicules d'occasion coûtent un peu plus cher dans le pays en cette fin d'année.

Une rotation qui s'accélère

Pourtant, les statistiques révèlent une durée de vie plus courte des annonces publiées chez les infomédiaires. En moyenne, elles ont 48 jours de présence en ligne, contre 51 jours en novembre dernier. La France (43 jours), l'Allemagne (42 jours) et la Belgique (44 jours) se situent sous cette moyenne.

En un sens, le marché revient à la normale. Et pour cause, sur l'ensemble de l'année 2024, la durée de vie moyenne d'une annonce a justement été de 48 jours. À ce jeu, les distributeurs français s'alignent également sur leur propre tendance annuelle (57 jours), tandis que les particuliers finissent sur une fausse note avec une rotation de 28 jours contre 26 jours de moyenne.