Les revendeurs de voitures d'occasion ont eu du mal à assainir les stocks
Les stocks de voitures d'occasion de moins de sept ans ont repris de l'épaisseur chez les distributeurs. Dans son étude mensuelle de la situation, Autobiz rapporte une hausse de 2,4 % du nombre d'offres en un mois. À fin novembre, quelque 425 800 voitures occupaient les parcs.
En un mois, les professionnels ont donc vu le nombre de voitures d'occasion de moins de sept ans augmenter de près de 10 200 unités. Ils sont ainsi revenus au niveau constaté à la fin du dernier mois de juillet, quand un cumul de 425 250 offres constituait leurs listes.
Ce phénomène de remontée est d'autant plus surprenant que les distributeurs ont démultiplié les opérations marketing au cours du mois de novembre, déjà en amont du très attendu Black Friday. "Rien n'indique que les opérations marketing n'ont pas fonctionné, même si certaines d'entre elles n'ont pas rencontré le succès attendu, parfois pour des motifs extérieurs comme la météo", confie un porte-parole d'Autobiz.
Alors peut-on parler d'échec à vider suffisamment les parcs, quand les points de revente de voitures d'occasion affichent un tel solde positif ? Comme une évidence pour certains observateurs, cette augmentation résulte de l'entrée massive de buy back dans les stocks. Il pourrait y avoir une autre lecture. "Les distributeurs ont aussi réalisé des achats pour avoir plus de choix à proposer aux clients", interprète-t-on en partie chez Autobiz. Un tour d'horizon des plateformes de remarketing apportera certainement la réponse.
Une liquidité toujours sous la moyenne
D'après les bases d'Autobiz, d'un mois à l'autre, les distributeurs ont totalisé 3 000 hybrides de plus sur leurs parcs (à 88 000 unités). À ceci ont été ajoutés 4 000 exemplaires de diesel (à 127 000 unités environ) et 4 000 exemplaires de voitures essence (à 176 000 unités). Les voitures électriques d'occasion étant restées à 35 000 unités.
La situation à l'entame du mois de décembre n'a rien d'alarmante pour autant. Sur l'ensemble des onze premiers mois de l'exercice, la moyenne de stock s'élève à 470 859 unités. Et en comparaison à l'an passé, les distributeurs comptent 23,1 % de voitures d'occasion en moins dans leurs systèmes de gestion.
Pour leur défense, les acteurs du secteur ont eu deux jours fériés dans le calendrier. Cela a eu un impact qu'il ne faut pas négliger sur leur volume de transactions. Il en résulte d'ailleurs une dégradation de la liquidité. Eu égard aux cadences de vente, ils avaient terminé octobre avec deux mois de réserve, ils ont achevé novembre avec 2,4 mois de stock. La moyenne depuis janvier se situant à 2,6 mois, ils sont encore dans les clous.
Autobiz se concentre pour finir sur le positionnement tarifaire des voitures d'occasion. Sur ce front, les distributeurs jouent la cohérence. À ce jour, les prix se situent en moyenne 335 euros sous la cote estimée par la société d'analyse, contre une moyenne de -323 euros depuis le début de l'année. Il y a un an, l'écart était de 451 euros à la baisse.
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