La rotation des stocks de véhicules d'occasion ralentit en Europe

Il faut plus de temps pour vendre un véhicule d'occasion en Europe. Tel est l'un des enseignements tirés du dernier baromètre édité par Le Parking pour Le Journal de l'Automobile. Selon la plateforme d'agrégation de sites d'infomédiaires, les petites annonces étudiées en janvier 2024 ont une durée de vie moyenne de 47 jours, soit deux de plus que le mois précédent et trois de plus que l'an passé.

La situation s'est dégradée dans quatre des cinq pays analysés. Cela a été particulièrement vrai en Italie, où la rotation moyenne est de 53 jours (+6 jours par rapport à décembre dernier) et en Belgique, où elle est de 42 jours en moyenne pour vendre un véhicule d'occasion (+5 jours).

En revanche, la France est à contre-courant avec une baisse de trois jours, à 40 jours de rotation moyenne. Une dynamique que le pays doit à la situation dans les points de vente. Les annonces en BtoC ont tendance à disparaître après 55 jours contre 62 jours en moyenne en décembre. À noter que les revendeurs professionnels de voitures d'occasion gagnent même deux jours, en comparaison à l'an passé.

Des particuliers plus agressifs

Le rapport édité par Le Parking montre qu'il y a une corrélation entre le ralentissement des ventes et l'évolution des prix. En France, ceux-ci repartent à la hausse par rapport à la fin d'année 2023. Les annonces de professionnels s'affichent en moyenne à 28 323 euros (+1,3 %) et celles des particuliers à 14 718 euros (+0,3 %).

Dans les autres pays, plus en difficulté sur le rythme, la tendance est globalement inversée. En Allemagne, par exemple, les offres de voitures d'occasion ont été dévaluées de 0,2 % en BtoC (à 32 403 euros) et de 7,4 % en CtoC (à 15 150 euros). Les Espagnols ont été plus modérés avec une déflation de 1 % en boutiques (27 326 euros) et de 0,1 % chez les particuliers (14 458 euros).

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À l'échelle des cinq pays, les prix des véhicules d'occasion ont été révisés de 0,5 % à la baisse, tous canaux confondus, à 22 444 euros. Dans le détail, les tarifs affichés en points de vente ont grimpé de 0,2 %, à 29 176 euros. Ils ont été influencés par les tendances françaises et belges (+1,3 %, à 32 305 euros). Les particuliers ont, quant à eux, fait le chemin inverse en défalquant de 1,7 %, à 15 712 euros de moyenne.

Stabilité de l'offre

Qu'en est-il du nombre d'offres de véhicules d'occasion ? Il augmente très légèrement. En France, Le Parking a recensé 1 042 835 annonces à la mi-janvier, soit 0,7 % de plus que le mois précédent et 23,6 % de plus que l'an passé. Il y avait notamment 968 491 voitures d'occasion en attente, soit +0,8 % sur un mois et +24,5 % sur un an.

Chez nos voisins allemands, la croissance s'est limitée à 0,1 %, à 1 448 112 voitures et véhicules utilitaires d'occasion. Le marché a même perdu 0,1 % d'annonces de voitures particulières en un mois, à 1 366 155 d'unités. Les statistiques espagnoles se révèlent assez similaires avec une stabilité des VOP (à 415 764 annonces) et une fine progression de 0,1 % des VUO (à 438 266 annonces).

Il convient de noter que les données du marché italien ont subi un nettoyage. "Nous avons effectué un traitement plus agressif des sites peu scrupuleux sur la gestion des doublons et sur le traitement des vendus", a-t-il été expliqué chez Le Parking. Raison pour laquelle après une forte augmentation d'offres au cours des deux derniers mois, les chiffres du marché italien reviennent à la normale, avec 601 980 véhicules d'occasion disponibles.

*Baisse de volume liée à la méthode de collecte plus rigoureuse