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GMAC retrouve des couleurs

Publié le 16 janvier 2009

Par Armindo Dias
3 min de lecture
La division de services financiers de GM a décroché ce qu'elle demandait depuis plusieurs semaines : un statut de banque. Elle a obtenu dans la foulée une aide de 6 milliards de dollars. Cela aura bien sûr une incidence...
La division de services financiers de GM a décroché ce qu'elle demandait depuis plusieurs semaines : un statut de banque. Elle a obtenu dans la foulée une aide de 6 milliards de dollars. Cela aura bien sûr une incidence...
...sur son capital.

La nouvelle est tombée la veille de Noël. La Réserve Fédérale américaine a accepté d'octroyer le statut de banque à la société de financement du groupe GM, cette dernière étant en fait détenue à 51 % par le fonds Cerberus et à 49 % par GM. Ses responsables en avaient fait la demande afin d'être éligible au plan de sauvetage américain - le fameux plan Paulson - qui prévoit d'allouer plusieurs centaines de milliards de dollars aux grands établissements bancaires. "GMAC pourra avoir des possibilités accrues de financement et d'accès aux capitaux", a expliqué l'entreprise en apprenant la nouvelle, ces nouvelles opportunités devant aussi lui permettre d'accroître sa flexibité et sa stabilité financière. "L'annonce d'aujourd'hui marque un véritable tournant dans l'histoire de GMAC", a pour sa part indiqué son directeur général Alvaro G. de Molina. Et pour cause : en tant que banque, GMAC pouvait obtenir de nouveaux fonds propres du Trésor dans le cadre du plan Paulson, mais aussi accéder aux opérations de refinancement organisées régulièrement par la Réserve Fédérale. Et cela n'a pas tardé. GMAC a bénéficié à la fin décembre d'une aide de 6 milliards de dollars (5 milliards dans le cadre du plan Paulson et 1 milliard via un prêt accordé à GM).

Un profil capitalistique en mutation

"Nous allons immédiatement nous attacher à faciliter la vente de véhicules et de camions aux Etats-Unis", a annoncé rapidement William Muir, le président de GMAC, une entité qui a aussi fait état d'un réaménagement de sa dette, un accord d'échange de titres portant sur 21,2 milliards de dettes ayant été conclu avec ses créanciers. Ces dettes, composées de 17,5 milliards de dollars de dettes anciennes et de 3,7 milliards de titres émis par sa filiale de crédit immobilier Residential Capital (RespCap), seront échangées contre 15,7 milliards de dollars de nouveaux titres et du numéraire. Toutes ces annonces ne seront bien sûr pas sans incidence sur le profil capitalistique à venir de GMAC: les participations de Cerberus et GM devraient à terme être ramenées à respectivement un maximum de 33 % (ou 14,9 % des droits de vote) et moins de 10 %. En outre, aucun actionnaire individuel ne pourra détenir plus de 7,5 % du capital de GMAC. Une entité qui vient de vivre un véritable conte de Noël. Elle avait dû dernièrement cesser son activité retail dans sept pays européens et céder son activité de réassurance (GMAC Banque avait pour sa part suspendu son offre de LOA en France). GMAC avait enregistré une perte nette de 2,5 milliards de dollars au cours du troisième trimestre 2008, dont 1,9 milliard issu de sa seule division de prêts hypothécaires Residential Capital (RespCap).

Photo : Alvaro G. de Molina, directeur général de GMAC.

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