Europe : un début d'été 2025 marqué par une érosion de l'offre de voitures d'occasion

Le volume de véhicules d'occasion disponible sur le marché européen dépasse à peine quatre millions d'unités en ce début juillet 2025. En comparaison avec le mois précédent, le total a ainsi diminué de 1,7 %, d'après l'étude réalisée par Leparking pour Le Journal de l'Automobile sur un périmètre comprenant la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Belgique.
Il y a à la fois moins de voitures et moins de véhicules utilitaires d'occasion exposés chez les infomédiaires référencés par Leparking. Les unes ont perdu 1,7 % sur un mois, à 3,76 annonces, tandis que les autres ont baissé de 1,4 %, à 243 500 unités. Un déficit imputable à tous les pays du panel, mais particulièrement creusé par l'Italie (-4,5 %, à 724 600 unités).
Il s'agit du second mois consécutif de repli de l'offre. Le niveau revient alors à son plus faible échelon depuis février 2025. Une observation qui vaut tout autant pour les voitures d'occasion que les utilitaires. En France, où Leparking dénombre 1,052 million d'annonces, il n'y avait pas eu si peu d'annonces depuis janvier dernier. Et si, globalement, le total européen reste supérieur à l'an passé (+1,5 %), le score hexagonal est en perte de 2,7 %.
La France influence les prix à la baisse
Pour la quatrième fois de rang, pourtant, la moyenne des prix affichés a été révisée à la baisse. En considérant les cinq pays, le montant s'élève à 20 834 euros, soit 1,2 % en dessous de celui de juin 2025. Jamais depuis juillet 2022, le curseur n'avait été positionné aussi bas. Il repasse, soulignons-le, pour la première fois en trois ans sous la barre des 21 000 euros de moyenne BtoC et CtoC.
Les professionnels français ne sont pas étrangers à la situation puisqu'ils ont appliqué une déflation de 3,5 %, à 23 263 euros. Les particuliers allemands ont également exercé une influence avec des prix en baisse de 3,2 %, à 14 353 euros. Le marché espagnol dans son ensemble peut par ailleurs être mis en lumière. Les enseignes tout comme les propriétaires ont été plus agressifs (-1,7 %).
En élargissant le périmètre d'analyse aux Pays-Bas et au Portugal, la moyenne des prix se fixe à 20 349 euros. D'un mois à l'autre, le montant s'est contracté de 0,6 %, alors que dans ces deux derniers pays, la tendance est à l'inflation, notamment sur le canal des revendeurs particuliers néerlandais (+10 %, à 13 329 euros).
Une rotation stabilisée
La rotation se tient. Elle reste à 46 jours de durée de vie des annonces. Dans le détail, les professionnels ont perdu quatre jours (à 53 jours) et les particuliers ont accéléré de trois jours (à 40 jours). La moyenne en France monte à 45 jours (soit un jour de plus). Elle a ralenti de deux jours en Italie (53 jours). À l'inverse, l'Espagne a amélioré sa performance, passant de 58 à 56 jours.
En élargissant le périmètre aux Pays-Bas et au Portugal, cette même rotation se dégrade de deux jours, à 49 jours contre 47 jours le mois dernier. Rien d'étonnant dans des pays frappés par l'inflation des prix des véhicules d'occasion.
Afflux de VE en France et en Belgique
Exception faite des voitures électriques, toutes les énergies sont en baisse dans les annonces en Europe. À 1,673 million d'offres, les voitures à moteur essence se contractent de 1,1 %. Dans ce contexte, la France est le seul pays où l'offre a tenu (+0,1 %, à 389 400 unités). Dans le même temps, les diesel ont plongé de 2,8 % pour revenir à 1,489 million d'annonces, soit le cumul enregistré en octobre 2024. En gain de 0,4 %, les VE établissent un nouveau record, à près de 186 400 unités.
Ce dernier segment de motorisation doit beaucoup à la France (+3,6 %, à 59 200 unités) et à la Belgique (+3,7 %, à 10 900 annonces). En revanche, le marché italien revend 6,7 % de véhicules électriques en moins par rapport à juin 2025, à presque 20 200 unités seulement.
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