Esso fait les comptes

...En 2007, le coût moyen du baril de Brent s'établissait à 52,6 e, soit à un niveau "plus en ligne" avec celui de 2006. "Ce n'est pas un secret de dire que la hausse sur les derniers mois a été plus marquée, puisque nous avons quasiment atteint la barre des 110 dollars il y a un mois, rappelle Francis Duseux, président du groupe Esso SAF. Fort heureusement, cette hausse a été fortement atténuée par la baisse du dollar". Autre donnée d'importance : alors que la demande mondiale de pétrole s'établit à 85,8 millions de barils/jour, la capacité de production s'établit à 88,6 barils/jour. "Ceci démontre qu'il n'y a aucunement pénurie et que nous n'avons pas rencontré de problème particulier pour approvisionner nos raffineries", précise Francis Duseux. Mieux, en 2007, le volume de pétrole brut traité en raffinerie est en hausse de 4,5 % par rapport à 2006. Certes, les volumes vendus sur le marché intérieur accusent une baisse de 6,5 %, mais ils sont compensés par une hausse des exportations et des ventes de produits finis. Dans ce contexte, le résultat opérationnel du groupe Esso SAF s'établit à 487 millions d'euros et tient compte d'effets stocks positifs de 255 millions d'euros reflétant la forte hausse du prix du pétrole brut. Hors effets stocks, le résultat opérationnel s'élève à 232 millions d'euros contre 309 millions d'euros en 2006, soit une baisse de 77 millions. C'est là qu'entrent en jeu les marges de raffinage. Sur l'année 2007, la marge de raffinage moyenne des carburants et combustibles s'établit à 31 e/tonne, ce qui traduit une progression de 5 e/ tonne par rapport à la moyenne de l'année 2006. Maintenant, la raffinerie de Port-Jerôme Gravenchon fabrique aussi des huiles. Francis Duseux explique : "Compte tenu de la très forte hausse du coût des produits intermédiaires servant à fabriquer les huiles et aussi des évolutions du marché des lubrifiants (notamment, la récession du nombre d'acteurs, NDLR), on constate des surplus de produits. Aussi, nos marges de distillation de l'huile se sont écroulées. En conséquence, nous "levons un peu le pied" en termes de production et le phénomène devrait encore durer un bon moment". Bref, au total, le résultat net du groupe est un profit de 399 millions d'euros, à comparer à un bénéfice de 232 millions d'euros en 2006.

Amélioration continue des performances

Sur le plan de l'environnement, le groupe Esso SAF poursuit sa politique d'amélioration continue de ses performances : 55 millions d'euros ont été investis en 2007, et plus de 200 millions le seront sur cinq ans. Ainsi, en termes d'évolution de tonnes de CO2 émises par tonne de pétrole brut traité, le gain en 2007 s'avère "spectaculaire" avec une baisse de 9 %. De leur côté, les émissions de COV ont été réduites de 17 %. Toujours côté environnement, Esso s'intéresse de près au nouveau business du biocarburant, déjà incorporé au gazole (EMHV) et à l'essence (ETBE). En outre, pour cette dernière, 3 000 m3 d'éthanol ont été incorporés en 6 mois sur le dépôt de Villeneuve le Roi. "Sur la région parisienne, environ 125 stations se sont préparées à ce nouveau type de carburant", indique Francis Duseux. Enfin, il faut noter que le groupe Esso vient de vendre ses locaux de Rueil-Malmaison pour intégrer la Tour Manhattan à La Défense.

Photo : L'image du réseau Esso du futur se dessine avec 700 stations dont 63 stations autoroutières et 325 stations Esso Express.