Entretien avec Michel Brun, responsable du marché automobile chez Financo

Journal de l'Automobile. Quels objectifs et priorités vous êtes-vous fixés cette année ?
MICHEL BRUN. Nous avons l'intention de conquérir de nouveaux partenaires distributeurs. Pour y parvenir, nous souhaitons bénéficier de l'inquiétude croissante de certains vis-à-vis de leurs captives et nous appuyer sur nos toutes nouvelles offres. Nous projetons notamment de lancer une offre destinée à prendre le relais des "floor plan" constructeurs. Nous avons aussi prévu d'étoffer nos offres d'extension de garanties au niveau du VO. Nous devrions proposer deux nouvelles formules, dont la plus complète sera véritablement assimilable à une extension de garantie VN. Mais ce n'est pas tout. Nous comptons aussi améliorer notre système de crédit ballon au niveau des VR, notre objectif étant de fournir une solution logicielle aux vendeurs afin de leur permettre de voir si les valeurs de reprises proposées sont viables. Enfin, nous devrions renouveler des opérations commerciales du type "Offre Flash" (JA n°1060/1061). Nous tablons au final sur une croissance de 12 % en 2009.

JA. Comment avez-vous traversé la période septembre-octobre 2008 ?
MB. Pas trop mal étant donné la conjoncture. En effet, nous avons vu notre chiffre d'affaires grimper de 30% sur novembre-décembre, toute cette période ayant globalement été marquée par une légère augmentation des redressements judiciaires chez les concessionnaires et une explosion des impayés chez les clients finaux. Ces derniers ont augmenté d'environ 25% sur septembre-décembre 2008 et versus 2007. Nous avons pu nous en sortir surtout grâce à notre opération "Offre Flash", un produit composé d'une offre de financement, d'une assurance auto et d'un contrat de protection juridique et de sécurisation de permis de conduire. Autant dire qu'avec un taux démarrant à 2,9%, elle nous a permis de transformer de nombreux contacts en dossiers de financement. Mieux. Elle nous a aussi permis de toucher une clientèle de "meilleure qualité".

JA. Des mesures particulières ont-elles été prises côté partenaires distributeurs ?
MB. Ce n'est pas vraiment le cas puisque nous n'avons pas revu notre approche des financements de stocks. Nous comptons en revanche nous montrer un peu plus vigilants en 2009. Nos nouveaux partenaires devraient notamment nous fournir plus de garanties au départ, ces dernières étant bien sûr appelées à être levées avec le temps. Nous n'en avons pas moins pour objectif de conquérir de nouveaux distributeurs.