Castrol se penche sur l’électrique
Réalisée en toute fin d’année 2021 auprès de 10 000 consommateurs et de 100 dirigeants de l’industrie automobile (cadres de niveau C-Suite), ceci sur 10 marchés clés, la nouvelle étude de Castrol "Switching ON the rEVolution : The road to EV readiness for markets, carmakers and consumers " révèle que 48 % des consommateurs interrogés en France envisageraient d’investir dans un véhicule électrique pour leur prochain achat. Une intention certes louable, mais auront-ils le choix à moyen terme ? A priori non, au vu des récentes décisions de l’Union Européenne qui signent l’arrêt de mort des véhicules à moteur thermique en 2035 mais aussi, bien sûr, de la stratégie actuelle de la plupart des constructeurs.
Justement, à ce niveau, l’étude révèle que la grande majorité (97 %) des dirigeants mondiaux du secteur automobile interrogés sont convaincus de pouvoir respecter les délais imposés par le gouvernement. Toutefois, ils ne savent pas clairement comment y parvenir : seulement 40 % des sondés estiment que leur entreprise est actuellement prête à passer des véhicules à moteur à combustion aux véhicules électriques (les cadres qui travaillent pour les constructeurs exclusifs de véhicules électriques étant exclus de ces chiffres).
Des dépenses en R&D à la hausse
En revanche, l’étude indique que les constructeurs se concentrent sur la résolution de ces défis, avec près des deux tiers (66 %) des dirigeants mondiaux du secteur qui déclarent que la transition représente la priorité stratégique de leur organisation. Une philosophie qui se reflète également dans l’évolution des dépenses en R&D sachant qu’à ce niveau, 56 % des dirigeants mondiaux se disent préoccupés par le coût élevé des batteries. Plus globalement, si l’étude révèle qu’en 2015, seulement 11 % des dépenses de R&D, en moyenne, étaient axées sur les véhicules 100 % électriques, ce chiffre a presque doublé pour atteindre 21 % aujourd’hui avec une prévision de 31 % d’ici 2025, soit près de trois fois plus en 10 ans.
En outre, en prenant en compte les véhicules hybrides, d’ici 2025, les dirigeants interrogés prévoient que plus de 70 % de leurs dépenses en R&D seront axées sur les véhicules électriques et hybrides. Malheureusement, pour ces derniers, les choses devraient se compliquer à moyen terme, puisqu’ils ont également (et très arbitrairement) été exclus des ventes par l’Union Européenne dès 2035.
Des inquiétudes concernant les infrastructures de recharge
Du côté des facteurs accélérant cette transition, la réduction de la pollution de l’air dans les zones urbaines est le facteur le plus influent (67 %), suivi par l’idée que les véhicules électriques ont des coûts d’exploitation inférieurs (64 %) et qu’ils émettent des émissions de carbone inférieures à celles des véhicules à essence ou diesel (62 %). Maintenant, sans surprise, l’étude révèle que les consommateurs français génèrent des inquiétudes concernant les infrastructures de recharge avec 74 % des conducteurs de véhicules non électriques estimant que celles-ci ne sont pas assez répandues et 79 % déclarant que la recharge ultra-rapide n’est pas assez développée. Dans ce registre, les problèmes d’autonomie ont également été jugés dissuasifs puisque 81 % des consommateurs pensent que les véhicules électriques ne sont pas adaptés aux longs trajets.
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