Bosch lance un certificat de santé pour les véhicules d’occasion

Le marché VO fait toujours face à un enjeu majeur : le manque de transparence quant à l'état réel des véhicules. Selon une étude menée par l’Adac, la fraude au compteur reste une pratique courante, malgré une réglementation européenne en vigueur depuis 2017. Dans son dernier rapport, CarVertical estime ainsi que les surestimations de prix liées à cette pratique dépassent un montant de 800 millions d'euros par an en France.

S’ils ne représentent qu’une faible part des transactions, les modèles électriques font également l’objet d’une certaine méfiance. La durabilité de leurs batteries suscite notamment de nombreuses questions.

Pour répondre à ces enjeux, le groupe Bosch a dévoilé, lors du salon Automechanika Francfort, son "Vehicle Health Certificate" (ou "Certificat de Santé du Véhicule"). Avec ce service, l’équipementier entend simplifier l’inspection d'un véhicule d'occasion. Son utilisation se veut simple : grâce au logiciel ESI[tronic] Evolution et à l’outil de diagnostic KTS 560 ou 590, les ateliers peuvent lire et analyser les données stockées dans les calculateurs du véhicule.

Un lancement progressif dès 2025

Indépendant des constructeurs, le certificat fourni offre une vue d'ensemble des codes défauts, des accidents antérieurs, des entretiens manqués, et vérifie la manipulation éventuelle du compteur kilométrique. Pour les modèles électriques, il fournit également une estimation de la capacité actuelle de la batterie.

Le déploiement du Certificat de Santé du Véhicule Bosch débutera en 2025, dans plusieurs pays européens. En France, ce service sera notamment proposé au réseau de MRA de l’équipementier, Bosch Car Service.

En effet, pour le groupe allemand, ce certificat constitue aussi une réelle opportunité de diversification pour les ateliers. L’intégration de cette prestation peut leur permettre de séduire de nouveaux clients sur un marché VO qui reste dynamique depuis quelques années.