Bee2Link reprend Carviz pour percer dans l'inspection de véhicules
![Carviz Bee2Link](https://journalauto.com/wp-content/uploads/2025/02/carviz-bee2link.jpg)
L'affaire s'est conclue le 11 décembre 2024. Elle a été rendue publique le 12 février 2025. Le groupe Bee2Link est devenu actionnaire majoritaire de Carviz. La filiale de Cosmobilis spécialisée dans les solutions digitales pour le commerce automobile a pris, selon nos informations, tout juste plus de la moitié du capital de la société fondée en 2021 (sous le nom d'Allocasions) par Côme Pinczon du Sel.
Derrière cette opération capitalistique, il faut voir la volonté de Bee2Link de prendre part au marché croissant des outils d'inspection de véhicules d'occasion. Le choix s'est porté sur Carviz dont le produit a été doté d'une intelligence artificielle avancée. Une technologie qui a valu à la start-up française d'obtenir des prix, des financements de fonds californiens et des contrats aux États-Unis, dès 2023.
"L’acquisition de Carviz s’inscrit dans cette continuité et soutient le plan stratégique du groupe à horizon 2028, visant à renforcer son écosystème digital multimétier et à offrir des solutions toujours plus innovantes et performantes à ses clients en France et en Europe", a expliqué Bee2Link dans un communiqué.
Collaboration avec toutes les autres structures de Bee2link
Carviz va intégrer les locaux parisiens de Bee2Link. Ceux-là mêmes où se trouvent 3Dsoft et Neuralytics, deux entreprises précédemment rachetées par le groupe de Xavier Cotelle. Ce qui constituera un pôle tourné vers les technologies d'intelligence artificielle. Contacté par Le Journal de l'Automobile, Côme Pinczon du Sel a partagé son enthousiasme, évoquant "des échanges déjà très constructifs" avec ces autres composantes.
Avec ces nouvelles ressources, la jeune pousse tricolore va procéder à des recrutements. Il s'agit notamment de trouver des forces commerciales. Elles iront démarcher les constructeurs, les groupes de distribution, les enseignes indépendantes et les places de marché. Et pour cause, Bee2Link privilégie un fonctionnement autonome de Carviz.
Cependant, la stratégie mettra en avant le travail collaboratif. Le système d'inspection automatisé pourra s'intégrer aux offres des plateformes OpenFlex et Wafy (Web App For You) de Bee2Link, mais aussi à MecaPlanning de 3Dsoft, et prochainement à My Rent Car de Hitech Software.
"En tant qu’éditeur de plateformes ouvertes aux partenaires tiers, Carviz nous a contactés pour se connecter à nos outils. Nous avons tout de suite été bluffés par leur contenu produit et l’avance technologique de leur application, a commenté Franck Ropert, directeur général adjoint de Bee2Link en charge des ventes et des opérations. Nous sommes également convaincus par les gains de productivité significatifs et mesurables que générera Carviz pour chaque acteur de la chaîne de valeur dans l’écosystème automobile".
Nouvelle version en phase de test
Pour mémoire, Carviz a développé une technologie embarquée dans les smartphones. Il suffit de suivre les instructions pour filmer le tour du véhicule. L'intelligence artificielle détecte alors les défauts de carrosserie, de jantes, de selleries des sièges et des plastiques de l'habitacle ou encore des témoins lumineux au tableau de bord. Une intelligence artificielle qui sera aussi capable "d'écouter" le moteur pour interpréter les problèmes mécaniques.
En parallèle, la solution, dont la dernière version va être déployée pour un test dans quelques jours, identifie automatiquement le véhicule par la lecture de la plaque. Alors, Carviz automatise un lot d'actions. À titre d'exemple, elle vérifie l'authenticité de la carte grise, puis édite le rapport d'historique avec Autorigin et fait une première estimation du coût de remise en état. Surtout, les images enregistrées lors de l'inspection peuvent servir à créer des photos HD détourées ou des projections à 360 degrés pour alimenter les annonces diffusées en ligne.
"Nous pensons avoir la meilleure réponse aux problématiques des revendeurs de voitures d'occasion qui doivent réduire les délais de reconditionnement. En nous rapprochant de Bee2Link, nous gagnons un partenaire qui va crédibiliser notre discours", se rassure Côme Pinczon du Sel, qui demeure le directeur général de l'entreprise et comptera toujours Evan Barberousse en tant que directeur technique.
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