Baisse de la mortalité routière

Le seul mois de mars ne peut résumer à lui seul l'évolution de la mortalité routière sur les trois premiers mois de l'année et sur les douze derniers mois en France. En effet, d'après les dernières données de la Sécurité routière, si le mois de mars a enregistré une hausse de 4,3% de la mortalité routière, avec 266 vies perdues, les trois premiers mois de l'année ont enregistré, eux, une baisse de 3,7%, avec 726 tués, et les douze derniers mois une diminution de 1,7%, avec 3441 tués. "Sur douze mois glissants, les mortalités des automobilistes et des motocyclistes sont plutôt stables par rapport à la situation d'il y a un an", souligne la Sécurité routière.

L'association 40 millions d'automobilistes estime de son côté que les baisses constatées au premier trimestre et sur les douze derniers mois glissants sont moins à mettre à l'actif des mesures "répressives" supplémentaires décidées par l'Etat que par une tendance de fond. "L'amélioration des infrastructures routières, des véhicules dans lesquels nous circulons et en particulier des systèmes de sécurité active et passive... ont largement participé à réduire le nombre de morts sur nos routes, malgré l'augmentation de la fréquentation du réseau, depuis 1972, et ce, partout en Europe, indique Daniel Quéro, président de 40 millions d'automobilistes. C'est la preuve que l'orientation à la baisse de la courbe de l'accidentalité routière est structurelle."

Pour l'association, la "répression à outrance n'a jamais rien apporté de bon, et la privatisation des radars mobiles embarqués que l'on veut imposer ne sera pas plus efficace". "Tout cela ne sert qu'à remplir les caisses de l'Etat", conclut Pierre Chasseray, délégué général de l'association.