Sécurité routière : le cap des 3 000 employeurs engagés est franchi

Première cause de mortalité au travail, le risque routier professionnel représente en France 11 % des accidents du travail et 31 % des accidents du travail mortels. En 2022, le bilan s'élève à 485 personnes tuées sur les routes lors d’un déplacement professionnel, dont les deux tiers à l’occasion d’un trajet domicile-travail.

Ces accidents de la route sont souvent liés à de mauvais comportements comme la vitesse excessive, des dépassements mal anticipés, ou encore l’usage du portable au volant. Chaque année, ils sont donc à l’origine de plus de cinq millions de journées en congés maladie, puisque le chiffre moyen d’arrêt pour une victime est de 79 jours.

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En plus des conséquences dramatiques qui peuvent en découler, les accidents de la circulation constituent également un coût financier important pour les entreprises, soit près de 725 millions d’euros par an. C’est donc dans l’optique de limiter les risques d’accidents et d’agir sur le long terme pour la sécurité de leurs collaborateurs sur la route que de nombreux employeurs s’engagent publiquement en faveur de la prévention routière.

Une charte "de bonne conduite"

Créée en 2016 à l’initiative de 21 grands chefs d’entreprises, la "charte des sept engagements pour une route plus sûre" réunit aujourd’hui plus de 3 000 signataires, pour un total de plus de 4,8 millions de salariés concernés. Ce programme "de bonne conduite" s’apparente en réalité à un contrat moral entre l’État et les entreprises, dont les dirigeants s’engagent à faire de la prévention sur les risques routiers auprès de leurs collaborateurs.

"L’accident de la circulation routière constitue la première cause de mortalité au travail et représente 15 % de la mortalité sur nos routes. Cette charte vise à appuyer la mobilisation des employeurs pour prévenir le risque routier professionnel et protéger leurs collaborateurs sur les routes et pistes cyclables", souligne Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière.

Les entreprises signataires doivent alors s’assurer que leurs salariés adoptent les bonnes pratiques sur la route. Cela peut se traduire, par exemple, par la stricte limitation aux cas d’urgences des conversations téléphoniques au volant et par la prescription de la sobriété sur la route. Les employeurs peuvent aussi mettre en place des formations à la sécurité routière et encourager les cyclistes et les conducteurs de deux-roues à mieux s’équiper, notamment en mettant en place des casiers pour les casques.

Météo-France devient la 3 000^e entreprise signataire

Le 22 mai 2024, en signant la charte des sept engagements, Météo-France est ainsi devenue le 3 000^e employeur à s’engager pour la sécurité routière de ses collaborateurs. Une décision qui apparaît comme "une évidence" selon Virginie Schwarz, directrice générale de Météo-France, qui rappelle que les accidents de la route représentent la moitié des accidents professionnels dans l’entreprise.

"La sécurité routière au travail est un enjeu important pour Météo-France en raison notamment des nombreux déplacements professionnels liés à la maintenance des systèmes d'observation et de la proportion importante des accidents de la route dans les accidents de service", a déclaré la directrice générale de Météo-France.

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Qui poursuit : "C'est la raison pour laquelle j'ai souhaité que notre établissement rejoigne l'Appel national des employeurs en faveur de la sécurité routière et assure la mise en œuvre des sept engagements associés. En cohérence avec cet engagement, Météo-France a prévu de se doter prochainement d'un nouveau plan de prévention des risques routiers."

Total Energies, Michelin, Orange, Airbus, la SNCF ou encore le groupe Renault. Les entreprises françaises faisant partie de cette communauté d’employeurs engagés sont nombreuses, tandis que d'autres devraient également rejoindre prochainement cette initiative.